Après un copieux petit déjeuner( mais ne le sont-ils pas tous dans ce pays) je me mets en route bien décidé à occulter le sujet qui pourrais me fâcher le temps.
        L'Ecosse recèle de bien d'autres atouts, avec en tout premier lieu des paysages sauvages à vous coupez le souffle (pas pratique me direz-vous pour escalader des pourcentages dignes des cols Alpins).

    L'automne est assurément une période propice pour visiter ce pays. Les couleurs chatoyantes accentuent le charme champêtre des routes que je fréquente ce matin là.

        Au 60 ème km je m'arrête à Queen's View.Cet observatoire est aménagé au bord du loch Tummel à l'endroit précis où la reine Victoria ne put retenir un cri d'admiration devant la beauté du paysage. Aujourd'hui si le site est toujours aussi superbe il est également beaucoup plus fréquenté par les touristes. Je décide donc de poursuivre ma route après m'être fais photographier par une française. Dommage, je mettrais deux jours pour me rendre compte que ma pellicule n'était pas enclenchée. Il ne me reste aucune photo de mes deux premiers jours.....

        Au km 130 arrêt obligatoire à Spittal of Glenshee. L'hypoglycémie n'est pas loin et dans ce pub je suis bien content de pouvoir reprendre quelques forces grâce notamment à des gâteaux bien bourratifs qu'un thé bien chaud aidera à faire glisser.

        De là 22 km me sépare de mon point de chute de la journée.Je me dis que ça sera du gâteau ( du rab!). Erreur la montée sera longue, rude et je termine dans le rouge.
Et même à pied. Je me rends compte que mes braquets ne sont pas adaptés au profil des étapes et que l'Ecosse réserve des surprises topographiques innatendues.
        Vers 17 heures le warden de l'auberge de jeunesse de Braemar m'accueil.
Lui même est un routard ayant fait le tour du monde. Le seul problème du lieu est qu'il faut apporter ses provisions. Pour le reste il y a tout ce qu'il faut pour cuisiner. Sauf que moi, mon sac est désespérément vide.
         Je pars à pied au village mais mes recherches ne seront guères fructueuses. A se demander si les autochtones mangent par ici.
         Un proverbe dit "Qui dort dîne". Y'a qu'à.

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