Voyage-Glbecyclo-Aventure

KIRGHIZISTAN / CHINE 2013

    

                                                                                                    

                    

 
ENVOYEZ MOI UN MESSAGE
philfenouillet@yahoo.fr
 

Vous êtes le :

visiteurs

 

 


Agrandir le plan


Chine 2013

         Quel cauchemar! J'ai rêvé pendant mon sommeil qu'un énorme camion chargé à ras bord, me passait sur le corps. Du rêve à la réalité, il n'y a parfois que la largeur d'un pneu. En ouvrant les yeux ce matin là, je suis un peu surpris. Le spectacle d'un essieu d'un mastodonte de 40 tonnes me tenant lieu d'abris pour ma première nuit en Chine, finit par me ramener à la réalité.

     

       Je n'attend pas le réveil des chauffeurs routiers qui m'ont invité à dormir sous leur camion.
Je file, trop impatient de découvrir un nouveau pays. Et quel pays! Immense.

         Il est facile de sortir de Ulluggat, première ville de la Chine de l' ouest, située à 142 km du poste frontière avec le Kirghizistan. Désormais interdit aux cyclistes, ce "no man's land" oblige les cyclovoyageurs à "s'entendre" avec un camion, un bus ou tous autres véhicules pour parcourir cette région désertique et inhabitée. Enfin, ce matin, je suis libre...

       

         Un sentiment de grande liberté m'accompagne toute la journée. Finis les tracasseries administratives, les demandes de visas aléatoires, les fouilles de mes sacoches, les bons vouloirs des chauffeurs, les horaires à respecter.

         La traversée des villages m'offre l'opportunité de faire quelques photos et d'échanger avec la population.
Certes, la barrière de la langue est un frein à une meilleure connaissance mutuelle, mais c'est aussi un filtre à nos réticences, nos pudeurs et nos maladresses. On ose davantage, on se lâche, et on a pas peur du "qu'en dira t'on".

       

         Ces premiers tours de roues en Chine ne sont finalement pas aussi dépaysants que j 'aurai pu l'imaginer.
Le langage a changé, mais le mode de vie des ouïgours, une des deux parties des habitants du Xinjiang, l'autre étant les hans, reste assez proche de celle des Kirghiz ou des Ouzbeks. Les 8,5 millions de Ouïgours du Xinjiang sont turcophones et pratiquent, pour ceux qui ne sont pas athées, un islam de tradition soufie.

        Malheureusement, des conflits permanents opposent cette communauté ouïgoure aux Hans. Des incidents graves se multiplient dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, (celle que je traverse) depuis quelques mois. A mon retour en France, je lirai des articles relatant des massacres minimisés, voire totalement étouffés, par les autorités chinoises, mais restant systématiquement attribués à des terroristes et des séparatistes islamiques.

      

         Sur place, jamais je n 'ai senti une quelconque insécurité et j'ai même très souvent pu constaté une certaine convivialité entre les deux communautés. Les exemples ne me manquent pas, comme vous pourrez le constater en visionnant le diaporama. J'ai en tête l'image de cette jeune femme voilée affrontant un Han , non pas avec des armes blanches, mais avec une raquette et une petite balle celluloïde.

     

          Cent kilomètres parcourus aujourd'hui et me voilà rendu à Kashgar. Cette ville située à l'ouest du désert du Taklamakan, au pied des montagnes du Tian Shan, m'a toujours fait rêver, au même titre que Boukhara, Samarcande, Turfan et quelques autres. L'oasis de Kachgar se trouve au point de rencontre des routes nord et sud qui contournent le désert de Taklamakan.

     

          Sa population à 90 % ouïgoure continue d'exercer sa vocation principale : le commerce.
À la différence d'Urumchi la capitale officielle du Xinjiang, où je serai dans quelques jours, qui elle, est presque complètement chinoise, Kachgar a su rester une ville à l'identité ouïgoure fortement marquée.

     


          Celle-ci est notamment réputée dans la région pour son marché du dimanche, réputé le plus gros marché d'Asie centrale. Situé à quelques kilomètres du centre ville, c'est à vélo, que je m'y rend le lendemain de mon arrivée à Kashgar.
          Cette année j ai décidé de déroger à mes anciennes habitudes, celles de foncer et de ne pas m'attarder trop longtemps à un endroit. Avec l'âge, ne deviendrai-je pas un peu plus raisonnable ou serai-ce le physique qui suit un peu moins?
         Arrivé en fin d' après midi le samedi, je ne quitterai Kashgar qu'en fin de journée lundi. J'ai donc le temps de m'imprégner de l atmosphère si particulière de cette citée.
       

      

         De plus, aujourd'hui nous sommes dimanche. Les commerçants, les éleveurs, les grossistes de tous les pays aux alentours, Kazakhstan, Tadjikistan, Kirghizistan, Afghanistan, Pakistan se pressent pour faire de bonnes affaires.

           

         Il est plus de 15 h (heure de Pékin) et la faim m 'attire vers une gargotte comme il y en a beaucoup sur ce marché. L'opération pour passer commande se déroule de la façon suivante.
         D'abord je choisis mes légumes qui sont immédiatement cuits dans une poêle directement posée sur le feu, puis assaisonnés maison, c'est à dire "feu au palais garanti". Heureusement, le thé gracieusement servi à volonté apaise la tuyauterie malmenée.

     

         Les pâtes ne peuvent être que des pâtes fraîches, roulées par le chef. En moins de 10 minutes, mon assiette est prête.

   

         Le plus dur est de trouver une place, entre les restes des précédents clients. Ici, pas de jolies serveuses pour débarrasser et nettoyer la table. D'ailleurs, les femmes sont rares sur ce marché aux animaux.

         De retour à Kashgar, je profite de cette belle fin d'après midi pour découvrir quelques aspects de cette ville dont on dit qu'elle perd son âme.

     

         En effet, dès la fin des années 2000, les autorités ont lancé un programme de destruction de la vieille ville ouïgoure, dont les habitants sont relogés dans de nouveaux quartiers en périphérie ( jusqu'à plusieurs kilomètres de distance).

               

      
         D'années en années, les témoignages des voyageurs rapportant leurs sentiments et leur ressenti sur ces changements désormais innéluctables, se font de plus en plus alarmistes.

         

        Malgré ces destructions, je trouve que Kashgar peut encore faire rêver. Pour combien de temps encore?

      

        Pour ma dernière journée à Kashgar, je vous donne rendez vous au parc du peuple, pour faire un peu de gymnastique...

 

Certaines informations sont tirées; Source : Article Kachgar de Wikipédia en français (auteurs) 

 

 

 


                                                                                                             Page suivante

 

 

CHINE
2013

***

 

Ci-dessous l'agenda de mes jours passés


Samedi 03/08/2013

Lyon-Bishkek

***

Dimanche 04/08/2013
Bishkek
aéroport-Osh
800 km en taxi collectif

***

Lundi 05/08/2013
Osh-15km après Gulcha
95 km
***

Mardi 06/08/2013
15km après Gulcha-Sary Tash
75 km

***
Mercredi 07/08/2013
Sary Tash-Nura
65 km
***
Jeudi 08/08/2013
Bloqué vers la frontière
18 km

***
Vendredi 09 /08/2013
Nura-poste frontière Chine
19 km à vélo+142 km en bus jusqu'à Ullegat en Chine

***

... Et toutes les photos sous forme de diaporama