Chine 2013

Dans l'avion qui me ramène d'Urumchi en Chine à Bishkek au Kirghizistan, je me remémore tous les bons moment passés sur la route. Là où il m'a fallu trois semaines à vélo, pour parcourir ces immensités désertiques, il ne me faut qu'à peine deux heures de vol pour faire le chemin inverse. L'heure n'est plus aux caravanes de chameaux qui mettaient des mois pour parcourir les routes de la soie.
Que la nuit fut longue en revanche, dans l'attente du départ. Je peste encore contre ces fonctionnaires chinois qui m'ont confisqué à la douane, l'outillage pour remonter ma bicyclette à l'arrivée. Comme si des clés allen pouvait me servir pour des actes malveillants.

C'est donc en bus collectif, qu'à l'arrivée à Bishkek je me rends à la "Sakura guest house". Je finis par être un habitué des lieux avec mes passages en 2011.
Mon escapade 2013 touche à sa fin. Cependant, suite à un changement d'horaire dont j'avais été prévenu juste avant mon départ de France, mon vol pour Genève via Kiev a été repoussé de 24 heures. Aussi demain, je prévoie une dernière sortie à vélo. Le but, me rendre à la tour Burana un grand minaret dans la vallée Chui. Elle est située à environ 50 km à l'est de la capitale Bichkek, près de la ville de Tokmok. Une dernière randonnée d'une centaine de kilomètres, hélas écourtée.

Ce matin, allégé de mes sacoches et du matériel laissé à la guest house, je me suis élancé curieux de découvrir ce minaret et ravi de rouler une dernière fois dans un pays que j'ai tant apprécié.
Au 23 ème kilomètre, alors que je file bon train, je m'appuie sur l'embout de guidon droit, celui là même que j'avais du démonter pour rentrer mon vélo dans son carton, lors du voyage en avion d'Urumchi à Bishkek.
N'ayant pas trouvé la bonne clé pour revisser correctement cet embout, celui-ci cède sous le poids de mon appui.
Soleil, oh soleil!
Plus dure est la chute. Je me relève et m'assied de longues minutes dans le fossé. Sonné!
Le poignet droit endolori, le gauche guère mieux loti, les genoux écorchés et meurtris, et la tête alouette!
Quelle connerie! Tout ça pour une histoire de clés. Je fulmine.
Après avoir hésité à poursuivre jusqu'à la "tour", en mauvais "cavalier" que je suis, je finis par me convaincre qu'il serait judicieux de ne pas faire le "fou" et de rentrer à la guest house. Echec et mat!
Le lendemain matin, serrant les dents (c'était le seul endroit où je n'avais pas mal), je regagnais la France.
Cinq jours après ma chute, je finissais par me convaincre qu'une radio de contrôle me rassurerait sur l'état de mon poignet. Diagnostique, fracture...
Un moindre mal et surtout la pensée que cet accident n'aura finalement eu aucune conséquence sur ma randonnée 2013. Rendez vous, je l'espère en 2014 pour la suite de ma route de la soie...

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