Voyage-Glbecyclo-Aventure

Jura-Suisse-Allemagne-République Tchèque 2009

    

Au phil du Danube

                    

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J4(suite)*

 

          Enfin sorti de la banlieue de Bâle, je goûte à nouveau à la quiétude de la campagne. Pourtant il me faut rester concentré, tant il est compliqué de trouver sa route. Celles- ci sont le plus souvent interdites aux bicyclettes et l'obligation d'emprunter les pistes cyclables oblige à faire des détours et surtout m'envoie loin de ma destination. L'idéal serait de me munir de cartes spécialement éditées pour les cyclos. Le hic, c'est que je devrais alors atteler une seconde remorque pour les transporter tant elles sont nombreuses, sans parler du budget que leur acquisition demande.
          Je rage quand je m'aperçois que je me suis égaré dans la nature et que la piste empruntée n'est pas la bonne. Comme par hasard, c'est toujours au sommet d'une bosse que je me rends compte de mon erreur. Un quidam, s'empresse alors de me remettre dans le bon chemin, en retournant chez lui me faire des photocopies de ses propres cartes. Encore dix kilomètres supplémentaires non prévu au programme. La chaleur me rend irascible. Je me demande bien si j'arriverai au bout de mon projet, Prague est encore si loin.

          Je fais quelques pauses à l'ombre, histoire de refroidir le moteur. J'envie toutes ces personnes qui se rendent à la piscine de leur commune. Sans doute parce que les piscines privées sont rares, celles municipales sont bondées. Et puis non il y a trop de monde, je préfère reprendre la route.


          A Todnau, je prolonge ma pause devant l'église de la localité. J'en profite pour acheter une carte postale. C'est aujourd'hui l'anniversaire de mon épouse. Je la remercie du fond du coeur de me laisser une fois encore vivre ma passion. Décidé à grimper le Feldberg en cette fin de journée, je me remets en selle.

         Depuis quelques dizaines de kilomètres, impossible de me perdre. Une seule route la 317, trace à travers la vallée. Il est près de 18 h et malgré la fatigue je compte bien arriver au sommet culminant de la forêt noire, le Feldberg à 1493 mètres.

          A 7 ou 8 km/heure, mètre après mètre, je gagne de l'altitude. Sans que la pente ne soit particulièrement accentuée, je reste scotché au bitume. A un moment, les lois de l'équilibre sont telles que je dois me résoudre à mettre pied à terre avant de me vautrer. Exténué par une journée particulièrement chaude, le stress urbain dans Bâle, des égarements dans la campagne allemande, je dois me résoudre à terminer à pied les 3 derniers kilomètres avant la station. Juste le temps de changer de chaussure et patiemment je hisse mon chargement au sommet.

      

       Enfin le panneau indiquant la fin de l'ascension, étincelle sous les rayons du soleil couchant.
        

          J'avais espéré trouver au sommet un lieu pour planter ma tente, en compagnie pourquoi pas, d'autres cyclos-campeurs. Seuls quelques rares randonneurs terminent leur journée passée à crapahuter à travers la forêt noire. Après une pause pour admirer la vue panoramique sur la région, je préfère me lancer dans la descente et rejoindre la ville de Titisee. Située au bord du lac du même nom au milieu des forêts de sapins. C'est ici que bat le coeur de la Forêt-Noire.

       

          Je décide de stopper "ma course" et de m'enfoncer à travers ce poumon vert pour y passer la nuit. 130 kilomètres s'affichent au compteur. A la lecture de ma carte, je constate combien j'ai du faire d'efforts inutiles pour arriver ici, en m'égarant sur des chemins "vraiment" de travers.
          Bisonphil n'est pas futé!

J5*

          En prenant quelques infos sur l'itinéraire pour me rendre de France à Prague en république Tchèque, j'aurais évité de galérer comme je le fais ce matin depuis Titisee.
N'importe quel livre, guide ou site m'aurais assurément donné le point de départ de la "Donauradweg" la piste cyclable qui longe le Danube sur une distance de 1200 km de Donaueschingen à Budapest.

      

          Heureusement, ma bonne étoile veille une fois de plus sur ma destinée. Un cycliste, visiblement touché par mon incompétence à circuler à vélo en Allemagne, décide de m'accompagner au départ de cette fameuse piste du côté de Donaueschingen. Depuis ce matin, je perds mon self control en voulant absolument affronter la circulation sur la route 311. Les automobilistes se sont tous ligués contre moi à grand renfort de klaxon pour m'obliger à faire comme tout le monde. Les cyclistes sur les pistes qui leur sont réservées, les voitures sur la route.
          "C'est bon, c'est bon j'ai compris! Je rentre à la maison comme personne ne m'aime ici".
Un long tunnel finit de briser mes dernières volontés de poursuivre sur la route.
          Et voilà que surgit un cavalier, hors de la nuit (du tunnel). Rassurez vous il n'a rien du Zorro de la télé. Il ne porte pas un chapeau, mais un casque, pas de masque mais une paire de lunette et ne monte pas à cheval mais sur un destrier d'alu et de carbone.


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          13 heures s'affichent déjà au cadran de l'église de Hufingen quand enfin, sur les conseils avisés de mon sauveur je m'élance à travers la campagne. C'est quand même sympa de se détourner de 5 kilomètres pour aider un étranger. Il faut que je retienne cette leçon ...

          

          Il ne me reste plus alors, qu'à suivre les flèches, du moins pour quelques jours. J'ai donc le temps de faire une pause casse- croute, histoire de me remettre de mes 40 bornes (seulement) de ce matin.

          

         Les grosses chaleurs qui m'épargnent depuis le Jura, ont finit par me rattraper. En ce début d'après midi je suis liquéfié. Je me force à vouloir avancer. Je sais que le coup de pédale va revenir. Ce n'est qu'une question de temps. Les spécialistes savent de quoi je parle.

          Après Tuttlingen, le Danube, en remontant au nord m'offre l'occasion de tutoyer les plus beaux paysages qu'il me sera donné d'admirer tout au long de mon itinéraire 2009

          Loin de la route, la piste souvent en terre battue mais de belle qualité, permet d'apprécier la nature dans ce qu'elle a de plus profond à offrir. Fridingen, Beuron et enfin Sigmaringen, l'étape est caniculaire, mais heureusement bien ombragée.
Si la matinée avait été pauvre en distance parcourue, je me rattrape cet après midi. Le nombre assez important de cyclos voyageurs sur ce tronçon permet quelques rencontres furtives. Les locaux allemands sont bien sûr les plus nombreux, mais français, suisses, italiens complètent ce peloton multicolore, casqué et discipliné. Tous n'ont pas la même furieuse envie de bouffer du kilomètres et il m'arrive d'envier ceux qui prennent le temps de visiter un monument, une église typique un monastère ou simplement faire trempette dans les eaux du Danube.

          19 heures. Une dernière halte à Sigmaringen, histoire de compléter mon sac de provisions pour le diner de ce soir et surtout l'agrémenter de mon apéro préféré, une bonne bière bien fraîche. Je retourne aussitôt à la piste, pour quelques kilomètres seulement, juste le temps de m'éloigner de la ville et trouver un coin tranquille pour planter ma tente.

          Alors que j'achève mon installation, un drôle de cyclo sans doute attiré par ma mousse fraîche, s'invite à table. Sympa l'apéro à deux. Le bougre n'a pas l'air d'accord. Sans doute un pur? Sa préoccupation, trouver un coin pour planter la tente. Je lui affirme que cela ne me dérange pas qu'il squatte le pré de deux hectares que je me suis attribué. Monsieur fait le difficile, l'herbe est trop haute! Alors que j'achève mon repas, je l'épie à faire le tour du "propriétaire". Près du fleuve, trop de moustiques, ici trop et là pas assez. Mais c'est qui cet olibrius?
La nuit tombe! Mon acolyte a finit par continuer son chemin. Je ne le reverrai plus...

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Presentation

France (Isere, Ain,Jura, Doubs)

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Lundi 03/08/2009
Saint Alban de Roche-Lelex 145 km
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Mardi 04/08/2009
Lelex-Longeville 125km
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Mercredi 05/08/2009
Longeville-Courfaivre
120km
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Jeudi 06/08/2009
Courfaivre-Titisee
130km
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Vendredi 07/08/2009
Titisee-Herbertingen
140km
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Samedi 08/08/2009
Herbertingen-Sigmaringen
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Dimanche 09/08/2009
Sigmaringen-Neuburg an der Donau
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Lundi 10/08/2009
Neuburg an der Donau-Rotz
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Mardi 11/08/2009
Rotz-Beroun
160km
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Mercredi 12/08/2009
Beroun-Prague
40km
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Jeudi 13/08/2009

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