Vers le barrage du Chambon.

Ascension du Lautaret

     Alors pourquoi n'ai-je pas pu rallier mon objectif Monetier les Bains situé juste avant Briancon. Il s'en est fallu de sept kilomètres. Les derniers lacets du Lautaret. Épuisé, à bout de force, j'ai mis le clignotant à droite à Villars d'Arène le dernier village avant le sommet du Lautaret,
     Je fais la rencontre d'une dame, la seule âme qui vive dans ce village. Je devais avoir mauvaise mine pour qu'elle m'aborde. Elle m'invite chez elle spontanément à venir prendre quelque chose de chaud. Elle me présente son mari et part me préparer une collation. Tisane chaude, pain d' épice me redonne quelques couleurs. J'en profite pour lui confier que j'ai tout ce qu'il faut pour dormir, sac de couchage...et qu'une simple petite place me suffirait pour passer la nuit. Bon j'ai tenté, je crois que les cris des enfants dans une pièce attenante l'on dissuadé . Sur ses conseils je file au camping "sans onde". Complètement excentré dans la nature il n'y a aucun réseau. Le repère des écolos à la recherche d'un monde sans onde.
Oui mais en attendant je fais comment pour écrire ma pige?

    Demain sera un autre jour, avec je l'espère de meilleurs sensations. Au programme les derniers lacets du Lautaret, et le plat de résistance avec l'ascension du Montgenèvre et la bascule vers l'Italie...

   

 

Exilles Italie 82 km ce jour.

     Une nuit agitée par les cauchemars de la page blanche? (non je rigole). Plutôt par une connexion défaillante. Finalement les chercheurs de lieux sans ondes n'y sont pour rien. C'est juste un gros problème technique sur une antenne locale défaillante.

     Ce matin je finalise mon récit transfère les photos et c'est le cœur léger que je démarre ma journée.

     Le coup de pédale est revenu et les 7 kilomètres pour atteindre le sommet du Lautaret ne sont qu'une formalité. Enfin de 4,8 kilomètres heure à 7,6 km/ heure en vitesse de pointe je ne risque pas de m'enrhumer.

     Je me laisse charmer par ces montagnes majestueuses qui sont en partie recouvertes d'une neige fraîchement tombée. Le ciel bleu invite à la contemplation.

     Au sommet du Lautaret à 2058 mètres d'altitude je prend une ou deux photos pour immortaliser le moment et c'est après m'être revêtu d'un maillot supplémentaire que je m'élance dans la descente. Je constate que mon compteur fonctionne bien, les cinquante kilomètres heure sont dépassés. J'ai pensé un moment qu'il resterait bloqué à 8 ma vitesse moyenne lors de l'ascension .
     A Briancon je longe la forteresse bâti par Vauban et file en direction du col de Montgenèvre. Avant d'attaquer l'ascension je m'octroie la pause syndicale. Il est midi. Un paquet de couscous agrémenté d'une sauce tomate fera l'affaire. Bon on est pas chez Ali, mais ce sont ces petits bonheurs tout simple qui font aussi le charme des voyages à vélo. Pas de thé à la menthe mais un capuccino lyophilisé. Ah les traditions se perdent mon brave monsieur. Un badaud se demande bien qui est cet énergumène qui cuisine son couscous dans 20 cl d'eau.

     Il est temps de partir à la conquête de la seconde difficulté de la journée. Si ce n'était pas un manque d'eau ce col du Montgenèvre est escaladé aisément.
     Au sommet je suis surpris de trouver la majorité des bars et terrasses fermés.
La saison est déjà terminée. Même le "spar" local est bouclé de même que le "Sherpa" la petite épicerie locale. La jeune propriétaire profite des derniers rayons de soleil en petite tenue. Sympa mais ça ne remplie pas mes bidons. Heureusement l'eau de la fontaine est délicieusement fraîche. J'apprend de la bouche de "mademoiselle se dore au soleil" que Ljubljana est une ville magnifique. Ravi de l'apprendre !

     Je reprend la route, je suis déjà en Italie. Moins de 5 kilomètres et déjà une première petite ville. Animée, bien entretenue et surtout ici tout est ouvert et à des tarifs moindre. Français comme Italiens viennent chercher du vin, de la bière et toutes sortes de spécialités "made in italia". De mes premiers tours de roues en Italie, je constate que les voies réservées aux deux roues sont rares.
Prudence!

     Ce soir je fais étape à Exilles au pied du château. Je rencontre un couple italo- français. Nous partageons notre pique nique. Je goûte mon premier verre de vin du pays. La discution est facile, elle Tourangelle et lui parfaitement bilingue.
Première rencontre sur le sol italien...

Ce soir je bivouaque à Exilles au pied du château.