Voyage-Glbecyclo-Aventure

KIRGHIZISTAN 2011

    

      

                    

 
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Kirghizistan

 

          

Lac Issyk-Kul

           

         Voilà deux heures que nous roulons depuis que nous avons pris congé de nos hôtes. Après un copieux petit déjeuner, nous nous sommes élancés pour notre première véritable étape. Fini le stress des préparatifs, du voyage en avion avec ses contraintes du à nos chargements. Derrière nous les palabres pour négocier un véhicule. Nous profitons enfin de notre voyage à vélo. Sous un ciel chargé de nuages, mais avec une température très clémente, nous découvrons ce pays si différent du notre. Dans la campagne, la mécanisation agricole est encore très primaire, et les gens se déplacent beaucoup à cheval.

          

          A Kyzyl-Suu, la foule du dimanche se presse au bazar hebdomadaire. Depuis Karakol, la route fait une infidélité à cette véritable mer intérieure qu'est le lac Issyk-Kul. Mais peu après Darkan, nous le longeons enfin.

          Du côté de Barskoon, Marine efface à coups de pédale souples, la première bosse depuis notre arrivée au Kirghizistan. Le tour du lac, offre une bonne préparation avant d'affronter la montagne. Un petit détour de quelques kilomètres nous oblige à nous battre contre un vent violent descendu des montagnes auxquelles nous faisons face. Devant tant d'insistance et d'énergie de la part de dame nature, nous renonçons à admirer les chutes d'eau de Barskoon. Une tasse de thé plus tard, prise dans un boui-boui local, et nous voilà de retour sur la route principale, direction Tamga.

           

          A Tamga, je préfère, malgré l'heure encore peu avancée, clore cette journée de pédalage. Aujourd'hui, nous avons parcouru plus de 70 km. Encourageant pour ma fille qui n'a jamais trop goûté à ce genre d'exercice.
          Cette petite localité s'étend à l'est du lac au sommet d'une côte que je devine assez raide. Nous préférons rester au bord des rives de l'Issyk-Kul. Après nous êtes attardé un court moment aux abords d'un sanatorium militaire, nous choisissons de demander l'hospitalité dans ce qui nous semble être un espace de plein air clos, au bord du lac.
          Quelques minutes plus tard, accompagné d'un "camarade" préposé à la sécurité du site, nous montons notre tente à l'écart des curistes. En effet, il s'avère que cet endroit gardé, accueille des femmes et des hommes à la recherche d'une meilleure forme. A des heures différentes, les deux sexes ne se mélangeant pas, ils profitent des installations misent à leur disposition : bungalows, sauna, plage privée.

          Ce soir, nous jouissons de la vue d'un magnifique coucher du soleil sur le lac Issyk-Kul.
Gare aux moustiques!

 

          En ce premier jour du mois d'août, nous nous réjouissons de voir à notre lever, un beau ciel bleu. La nature est encore plus magnifique. Tandis que je laisse Marine avaler à son rythme les premiers kilomètres de l'étape, je traîne derrière.

     

          J'entame un brin de causette avec des ouvriers agricoles. Occupés à ramasser des abricots, je ne tiens pas à les déranger dans leur travail, de peur que leur chef ne les houspille. Tiens le voilà justement.

    

          Comme très souvent dans ces cas là, non seulement le gars ne me chasse pas, mais tance son ouvrier pour qu'il ramasse et m'offre quelques bons fruits mûrs à point. Je repars les poches pleines. Merci Monsieur, voilà de l'énergie pour la journée...

        

          Ce matin, la route qui épouse parfaitement les contours du lac nous offre un spectacle en technicolor. Les eaux bleues de l'Issyk-Kul, enchâssées dans un écrin de roches ocres, sont une véritable invitation à goûter au plaisir de la baignade.

               

Et bien, Phil n'hésite pas. Un peu d'eau sur la nuque et plouf!

       

Une plage de quelques dizaines de kilomètres pour nous seuls, ou presque...

       

          OK, ok Marine on y va. Tu sais, t'aurai du piquer une tête aussi. Un vrai bonheur! Allez file devant, je te rejoins...

     

          Juste avant la localité de Kadzi- Saj, une lignée de yourtes en dur attire notre attention. Les pans de murs qui relient chacune d'entre elles sont couverts de fresques colorées. Quelques rares touristes locaux s'arrêtent ici.

     

          Aujourd'hui encore, je me pose la question de savoir ce qu'est cet endroit. Un camp de vacances? Un mémorial? Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur.

         

     

          Après cette courte visite, il est temps que je rejoigne ma coéquipière. Le soleil est déjà haut dans le ciel et la température ne cesse de grimper.

          

          Quelques kilomètres après Kadzi-Saj, la route s'écarte à nouveau des rives du lac. Bientôt la bourgade de Bokonbaev sera en vue. Une première pause sieste ne suffira pas à nous redonner de l'énergie. Marine est littéralement scotchée au goudron. Mais non ma fille, tu n'as pas crevé. Allez on refait une sieste...

               

          Pour trouver un peu d'ombre, il nous faut souvent nous arrêter vers des habitations. D'abord intrigué et surpris, les autochtones finissent par venir aux nouvelles de ces drôles de personnages se déplaçant à deux roues. Souvent, cela fini par une séance photos et nous repartons avec, soit une poignée d'abricots, quelques pommes ou simplement un sourire radieux qui illumine notre chemin.
          Habitué de longue date à voyager de la sorte, je suis toujours sidéré par la différence de considération qu'on ces gens souvent modeste par rapport à nous, les nantis, qui pouvons nous permettre de voyager chaque année lors de nos sacro-saints congés payés.
          Quatre jours après être rentré en France, alors que j'avais repris la veille mon travail de commercial itinérant, je me suis garé devant un portail fermant l'accès à une propriété privée en bord de nationale. Je n'étais pas stationné depuis plus d'une minute, répondant à un appel téléphonique, qu'une mégère non apprivoisée me tombe dessus et m'invective sans ménagement.
          " Quel culot les gens qu'ils ont de se garer devant des propriétés privées! Vous ne pouvez pas allez vous garer plus loin..."
Pas de panique, ma petite dame, je vous la rends votre "PLACE PRIVEE". Je vous demande juste de réfléchir un peu à votre situation de ménagère de plus de 50 ans qui ne sait pas quoi faire de sa live. J'espère qu'un jour, dans un moment de total désoeuvrement, vous vous égariez sur le net et tomberez sur ces quelques lignes. Méditez chère Madame de St Rambert en Bugey...

          

          A Bokonbaev, il n'est plus question de voir le lac.

          

          Le paysage change. La route s'élève. D'abord insidieusement, les pourcentages n'étant pas très importants, puis plus franchement. Nous attaquons notre première véritable difficulté. Juste de quoi me dégourdir les jambes.

     

          Au sommet à 2500 mètres, j'ai la surprise de rencontrer des voisins. Des Isérois, en vadrouille depuis quelques mois qui ont décidé de rentrer en France à vélo depuis la Thaïlande en passant par la Chine et la Mongolie.

            

          Nous nous réunissons à l'intérieur d'une yourte, pour boire un thé, échangeons quelques infos sur nos routes respectives et nous nous souhaitons bonne continuation.

                   

          D'après leurs informations, il suffit de nous laisser filer dans la descente et au bas de celle-ci, quelques maisons éparses peuvent nous servir de gite pour la nuit.
          En effet, quelques minutes plus tard, nous avisons un petit resto qui nous garanti déjà de dormir le ventre plein.
Repus, nous gagnons les rives de la rivière proche. Des nuées de moustiques nous dissuade de planter ici notre tente.
          Demi-tour, afin de nous rendre au sommet d'une butte où nous avons aperçu une yourte. Nous demandons au locataire des lieux si nous pouvons planter notre tente à proximité de sa yourte. Pour toute réponse, il s'empare d'une faucille. Non pas pour nous menacer, mais pour couper l'herbe haute environnante, afin de nous confectionner un tapis de sol confortable, où nous installons notre toile de tente.

 

Ce soir nous nous endormons sous le regard perçant du maître des lieux.

        

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KIRGHIZISTAN

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Jeudi 28/07/2011
Lyon-Bishkek

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Vendredi 29/07/2011
Bishkek
aéroport-Bishkek centre 31 km

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Samedi 30/07/2011
Bishkek- Karakol en taxi collectif+ Karakol- village à 32 km
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Dimanche 31/07/2011
Village après Karakol -Tamga 73km

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Lundi 01/08/2011
Tamga-près de Kara Koo 80km
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Mardi 02/08/201
Près de Kara Koo-Kochkor 92km

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Mercredi 03 /08/2011
Kochkor-6 km après le village de Tokol
62 km

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Jeudi 04/08/2011
6 km après le village de Tokol - lac Song Kol
58 km

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Vendredi 05/08/2011
Lac Song Kol-Ak Tal
70km

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Samedi 06/08/2011
 Ak Tal- Baetov 40km+
Baetov- Kazerman 175 km en taxi partagé

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Dimanche 07/08/2011
Kazerman- Zalal Abad 180 km en taxi partagé +
Zalal Abad - route d'Ozgen 25km

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Lundi 08/08/2011
Village 25 km après Zalal Abad- Osh 82 km

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Mardi 09/08/2011
Osh -Gulco 85km

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Mercredi 10/08/2011
Gulco-Karatalaa 39km

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Jeudi 11/08/2011
Karatalaa-Sary Tash 65km

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Vendredi 12/08/2011
Sary Tash- vers la frontière de Chine 28 km

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Samedi 13/08/2011
Sary Tash-Osh 200km
en camion +7 km de vélo


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Dimanche 14/08/2011
Osh -Bishkek 770km en taxi collectif +2 km vélo

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Lundi 15/08/2011
Bishkek-Canyon d'Alamedin 47km

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Mardi 16/08/2011
Canyon d'Alamedin-Bishkek 47km

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Mercredi 17/08/2011
Visite de Bishkek

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Jeudi 18/08/2011
Retour France

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