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Kirghizistan
Lac Issyk-Kul Voilà deux heures que nous roulons depuis que nous avons pris congé de nos hôtes. Après un copieux petit déjeuner, nous nous sommes élancés pour notre première véritable étape. Fini le stress des préparatifs, du voyage en avion avec ses contraintes du à nos chargements. Derrière nous les palabres pour négocier un véhicule. Nous profitons enfin de notre voyage à vélo. Sous un ciel chargé de nuages, mais avec une température très clémente, nous découvrons ce pays si différent du notre. Dans la campagne, la mécanisation agricole est encore très primaire, et les gens se déplacent beaucoup à cheval.
A Kyzyl-Suu, la foule du dimanche se presse au bazar hebdomadaire. Depuis Karakol, la route fait une infidélité à cette véritable mer intérieure qu'est le lac Issyk-Kul. Mais peu après Darkan, nous le longeons enfin. Du côté de Barskoon, Marine efface à coups de pédale souples, la première bosse depuis notre arrivée au Kirghizistan. Le tour du lac, offre une bonne préparation avant d'affronter la montagne. Un petit détour de quelques kilomètres nous oblige à nous battre contre un vent violent descendu des montagnes auxquelles nous faisons face. Devant tant d'insistance et d'énergie de la part de dame nature, nous renonçons à admirer les chutes d'eau de Barskoon. Une tasse de thé plus tard, prise dans un boui-boui local, et nous voilà de retour sur la route principale, direction Tamga.
A Tamga, je préfère, malgré l'heure encore peu avancée, clore cette journée de pédalage. Aujourd'hui, nous avons parcouru plus de 70 km. Encourageant pour ma fille qui n'a jamais trop goûté à ce genre d'exercice. Ce soir, nous jouissons de la vue d'un magnifique coucher du soleil sur le lac Issyk-Kul.
En ce premier jour du mois d'août, nous nous réjouissons de voir à notre lever, un beau ciel bleu. La nature est encore plus magnifique. Tandis que je laisse Marine avaler à son rythme les premiers kilomètres de l'étape, je traîne derrière.
J'entame un brin de causette avec des ouvriers agricoles. Occupés à ramasser des abricots, je ne tiens pas à les déranger dans leur travail, de peur que leur chef ne les houspille. Tiens le voilà justement. Comme très souvent dans ces cas là, non seulement le gars ne me chasse pas, mais tance son ouvrier pour qu'il ramasse et m'offre quelques bons fruits mûrs à point. Je repars les poches pleines. Merci Monsieur, voilà de l'énergie pour la journée...
Ce matin, la route qui épouse parfaitement les contours du lac nous offre un spectacle en technicolor. Les eaux bleues de l'Issyk-Kul, enchâssées dans un écrin de roches ocres, sont une véritable invitation à goûter au plaisir de la baignade. Et bien, Phil n'hésite pas. Un peu d'eau sur la nuque et plouf!
Une plage de quelques dizaines de kilomètres pour nous seuls, ou presque...
OK, ok Marine on y va. Tu sais, t'aurai du piquer une tête aussi. Un vrai bonheur! Allez file devant, je te rejoins...
Juste avant la localité de Kadzi- Saj, une lignée de yourtes en dur attire notre attention. Les pans de murs qui relient chacune d'entre elles sont couverts de fresques colorées. Quelques rares touristes locaux s'arrêtent ici.
Aujourd'hui encore, je me pose la question de savoir ce qu'est cet endroit. Un camp de vacances? Un mémorial? Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur.
Après cette courte visite, il est temps que je rejoigne ma coéquipière. Le soleil est déjà haut dans le ciel et la température ne cesse de grimper.
Quelques kilomètres après Kadzi-Saj, la route s'écarte à nouveau des rives du lac. Bientôt la bourgade de Bokonbaev sera en vue. Une première pause sieste ne suffira pas à nous redonner de l'énergie. Marine est littéralement scotchée au goudron. Mais non ma fille, tu n'as pas crevé. Allez on refait une sieste...
Pour trouver un peu d'ombre, il nous faut souvent nous arrêter vers des habitations. D'abord intrigué et surpris, les autochtones finissent par venir aux nouvelles de ces drôles de personnages se déplaçant à deux roues. Souvent, cela fini par une séance photos et nous repartons avec, soit une poignée d'abricots, quelques pommes ou simplement un sourire radieux qui illumine notre chemin.
A Bokonbaev, il n'est plus question de voir le lac.
Le paysage change. La route s'élève. D'abord insidieusement, les pourcentages n'étant pas très importants, puis plus franchement. Nous attaquons notre première véritable difficulté. Juste de quoi me dégourdir les jambes.
Au sommet à 2500 mètres, j'ai la surprise de rencontrer des voisins. Des Isérois, en vadrouille depuis quelques mois qui ont décidé de rentrer en France à vélo depuis la Thaïlande en passant par la Chine et la Mongolie.
Nous nous réunissons à l'intérieur d'une yourte, pour boire un thé, échangeons quelques infos sur nos routes respectives et nous nous souhaitons bonne continuation. D'après leurs informations, il suffit de nous laisser filer dans la descente et au bas de celle-ci, quelques maisons éparses peuvent nous servir de gite pour la nuit.
Ce soir nous nous endormons sous le regard perçant du maître des lieux.
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KIRGHIZISTAN *** Jeudi 28/07/2011 Mercredi 17/08/2011 Jeudi 18/08/2011 ***
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