A 36 heures du départ prévu pour le Tadjikistan et la suite de ma route de la soie, un message privé d'un forum bien connu des voyageurs, m'informe d'évènements survenus les derniers jours dans les Pamirs.
La traversée de cette partie de l'Asie centrale est sujette à l'obtention d'un visa facile à acquérir à l'aéroport de Douchanbé mais surtout d'un permis de circuler appelé GBAO.
Or vu ces évènements, il m'est impossible d'obtenir ce permis GBAO et donc de rejoindre le poste frontière vers le Kirghizistan du côté de Sary Tash.

Contraint de renoncer à ce voyage qui me tient à coeur, je suis dans l'obligation de trouver une autre destination où toute demande de visa n'est pas nécessaire. C'est donc vers l 'Islande, que je tourne mes espoirs de profiter cette année, de ma passion du voyage à vélo.

 

Islande

Ce voyage en Islande, terre des extrêmes avec le feu des volcans et la glace partout présente à certain endroit, à la limite du cercle polaire, il y a bien longtemps que je l'avais dans un coin de ma tête. Il a fallu un certain nombre de circonstances pour conclure ce projet qui comme tant d'autres, d'abord griffonés sur des pages blanches, ne voient jamais le jour.
Pourtant, il y a quarante huit heures, j'étais loin de m'imaginer mettre toute ma déception de côté en mettant le cap vers cet île, la deuxième d’Europe, où quelque 320 000 habitants vivent dans de paisibles villages côtiers, et surtout pour la plupart dans la capitale Reykjavik.

L’Islande possède la plus faible densité d'Europe avec 3,01 habitants par kilomètre carré. La répartition de la population de l'île est très inégale. La majorité des villes et villages est située sur la côte car les terres intérieures, sont constituées principalement de déserts inhabitables.
La principale ville du pays est Reykjavik, la capitale, qui concentre près de la moitié de la population, et même les deux tiers si on inclut l'agglomération, tandis que l'est de l'île ne compte que 12 000 habitants, dépendant en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l'agglomération de Reykjavik sont Akureyri, un port important du nord de l'île, et Keflavík, lieu d'implantation de l'aéroport international.

L'Islande est située au milieu de l'Atlantique entre l'Europe et l'Amérique. Mais le plus étonnant pour un Français c'est de se rendre dans ce pays en passant par l'Allemagne!

L'Islande possède un relief assez important. (mes mollets s'en souviennent encore, à moins que cela ne vienne du vent).
Le centre de l'île constitue un vaste plateau d'altitude supérieure à 500 m, et les côtes sont souvent montagneuses, découpées de fjords.

Un dixième de l'île est recouverte de glaciers dont les 4 principaux le Vatnajökull, le Hofsjökull, le Langjökull et le Mýrdalsjökull alimentent plusieurs grandes rivières la Þjórsá la plus longue (230 km) et l'Ölfusá la plus importante en termes de débit (423 m3s) et aussi beaucoup d'autres qu'il me faudra parfois traverser à gué.

L'Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Les températures ne s'éloignent jamais beaucoup de 0 °C (5 °C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3,8 °C à Akureyri).
Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu'au sud certaines stations atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm.
Pendant mon voyage de 3 semaines, j'ai eu 2 jours de pluie et des moyenne de 15° dans la journée.

L'île est presque totalement située au sud du cercle arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l'année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été. Début août, j'ai pu constater que la nuit tombait vers 22h30/23 h et que le jour apparaissait dès 4.30h/5 h le matin.

Si la périphérie de l'île est relativement verdoyante, avec majoritairement des paysages de toundra, c'est un désert qui occupe principalement le plateau central et les chaînes montagneuses et qui est composé de glaciers (environ 10 % du territoire islandais), d'étendues de roches volcaniques nues (environ 23 %), de terrains à végétation très éparse (environ 13 %) et de sables (environ 3 %). Ce ne fut pas toujours le cas car les Vikings au IXe siècle découvrirent une île couverte à plus du quart de sa superficie par des forêts ou des buissons de bouleaux pubescents.
Les défrichements agricoles, l'exploitation du bois pour la construction ou comme combustible et le pâturage des moutons ont fait disparaître ces boisements naturels qui ne couvrent plus aujourd'hui que 1,1 % de la surface de l'île (0,2 % de forêts et 0,9 % de buissons).
Cependant depuis un peu plus d'un siècle, également pour lutter contre les phénomènes d'érosion, l'Islande a développé une politique de conservation, et également de reboisement en plantant diverses espèces exotiques. La plus importante forêt issue de cet effort, est celle de Hallormsstadarskogur, près de Egilsstadir, créée à partir de 1903 dans l'est de l'île.

Les moutons islandais ont assuré la subsistance et l'habillement des habitants mais ont contribué fortement à la dégradation des sols et de la végétation.
Les chevaux islandais présentent des robes de couleurs variées. Ces fameux chevaux islandais, aujourd'hui au nombre d'environ 50 000 sur l'île, ont la particularité d'être exclusivement issus de groupes importés avant la fin du xe siècle et d'avoir conservé des caractères ancestraux. Ils sont petits (entre 1,30 m et 1,40 m au garrot), et très résistants. Ils ont été, des siècles durant, le seul moyen intérieur de transport et de locomotion.

Du fait de son isolement insulaire, l'Islande possède peu d'espèces animales terrestres indigènes : aucun reptile ni amphibien, un seul mammifère, des insectes en nombre limité, sauf du côté du lac Mytavn où les moucherons constituent l'encas principal des cyclos… Les populations d'animaux marins, notamment les oiseaux, sont en revanche bien représentées.
Le seul mammifère terrestre qui était présent en Islande avant l'arrivée des colons est le renard polaire (Alopex lagopus), probablement arrivé lors d'une ère glaciaire en marchant sur la mer gelée.
Quelques ours polaires venant du Groenland s'échouent parfois sur l'île après avoir dérivé sur des morceaux de banquise. Sur ce dernier point, je ne peux rien garantir, n'ayant jamais eu à croiser leur compagnie.
Les autres mammifères indigènes de l'île sont marins. On trouve ainsi des phoques et de nombreuses baleines près des côtes islandaises. La ville de Húsavík a connu un important développement touristique centré sur l'observation des cétacés.
L'Islande héberge de grandes populations d'oiseaux, en particulier marins, mais on trouve aussi plusieurs espèces d'oiseaux d'eau douce, abondantes par exemple dans la réserve naturelle de Mývatn-Laxá.

Question transport, le principal moyen de locomotion en Islande est l'automobile et surtout le 4x4. Si la route 1 est la principale qui fait le tour de l'île et relie la plupart des zones habitables, ils existent d'autres routes également revêtues.
Seules quelques routes (dont les pistes de Sprengisandur la F26 et de Kjölur la F35) traversent l'intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules 4x4, du fait de nombreux franchissements de gués mais également aux cyclos un brin téméraire. L'hiver, la plupart des routes secondaires est difficilement praticable, et les pistes sont même souvent fermées à la circulation.

Si le pays n'a pas de voies ferrées, des lignes de bus sont très utilisées, avec pour les touristes des systèmes de forfaits estivaux. J'ai pu constater que l'auto stop est également un moyen de déplacement fréquemment pratiqué sur les voies touristiques malgré un trafic souvent faible sur les axes les plus isolés.

Quelques ferries assurent des liaisons régulières pour desservir les petites îles habitées ou pour traverser certains fjords.

Pour terminer cette rubrique transport, je ne peux que vous confirmer que l'aéroport international d'Islande se trouve à KEFLAVIK, situé à 43 km de la capitale, et non à Reykjavik dont l'aéroport assurent essentiellement les vols intérieurs et les vols régionaux.
Cette information peut servir à ceux ou celles qui comme moi n'ont pas préparé leur voyage et qui s'étonne qu'à leur arrivée la navette qui doit les conduire à leur guesthouse à minuit mette autant de temps.

Il est temps maintenant de vous présenter plus en profondeur mon voyage à vélo en Islande, qui comme l'annonce les brochures touristiques est une destination unique pour le routard amoureux de nature et de solitude.

 

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