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Kirghizistan La veille, je pressentais que nous allions avoir le beau temps pour notre séjour en altitude. Ce matin encore, pas un nuage ne vient troubler l'horizon. Nous avons bien supporté le froid de la nuit. A cause ou grâce à une envie pressante, j'ai du abandonner au milieu de la nuit, la chaleur réconfortante de mon duvet. J'ai pu alors assister au plus beau spectacle nocturne qu'il m'est été donné de voir. Admirer un ciel étoilé, dépourvu de toute pollution nocturne.
Il m'est difficile de retranscrire l'ambiance matinale qui règne sur les rives du Song-Kol. Mélange de calme et de sérénité, mais aussi réveil d'une population de bergers qui vaque à leur quotidien. Des troupeaux de chevaux après s'être abreuvé regagnent des pâturages plus généreux sur les hauteurs environnantes.
Après un petit déjeuner pris chez nos voisins, il est temps de reprendre la piste. Le thermomètre entame lui aussi sa remontée. Nous croisons rapidement un groupe de cinq "touristes" Russes, à vélo. En connaisseur, j'observe la simplicité et la rusticité de leur matériel, notamment le positionnement des manettes de changement de vitesse, placées sur le cadre des bicyclettes.
Après quelques kilomètres, la piste se scinde en deux. L'une file vers l'ouest, prolongeant les rives du lac, et l'autre obliquant à gauche direction plein sud. Nous optons pour cette dernière, nous obligeant à un petit effort, la piste passant de 3016 à 3126 mètres.
Nous sommes alors, au sommet du col de Moldo Ashuu. Devant nous, s'étirent 33 lacets que nous allons devoir dévaler sur une piste particulièrement chaotique. Un vrai régal pour moi qui pratique assidument le VTT, mais un vrai supplice pour Marine qui de ses propres aveux "déteste". Prudemment et avec beaucoup de courage, elle termine cette "descente infernale" de plus de 20 km, mettant un terme à deux journées exceptionnelles au Song-Kol.
Pour autant, l'étape n'est pas finie. Il nous faut rejoindre le village d'Ak- Tal, distant d'une trentaine de kilomètres. Par une forte chaleur, mais avec un léger vent favorable, nous roulons à fond les manettes. Marine euphorique, profite d'une forme olympique, dopée sans doute par les globules rouges emmagasinées en altitude.
La traversée de la rivière Naryn, signe la fin de l'étape. A Ak-Tal, village sur l'axe Naryn- Baetov, nous comptons faire du stop pour rejoindre Kazerman, voir pousser un peu plus loin Jalal-Abad la troisième ville du pays. Posté depuis plus de 3 heures à un arrêt bus, nous ne verrons aucun véhicule se dirigeant vers Baetov. Seul, un couple de cyclistes autrichien s'amusera de nous trouver là, planter à faire du stop. Nous avons droit à la conversation de nombreux Kirghiz souvent "vodkanisés" qui nous assurent qu'un bus passe chaque jour à 5 heures. Oui, mais 5 heures du soir ou du matin? Finalement, nous renonçons à quitter Ak-Tal ce soir. Nous aviserons demain. Derrière l'abri bus, nous décidons de taper au portail d'une maison dont nous avions repéré la propriétaire. Une grand mère qui s'occupait de sa petite fille, l'emmenant à plusieurs reprises se promener dans le quartier. Cette fois encore, la première tentative est la bonne. Nous sommes conviés à passer la nuit chez elle. Ah l'hospitalité Kirghiz!
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KIRGHIZISTAN *** Jeudi 28/07/2011 Mercredi 17/08/2011 Jeudi 18/08/2011 ***
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