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Kirghizistan
En quittant, la guesthouse de Kochkor, je pressens une journée exceptionnelle. Chaque jour, chaque heure de pédalage nous rapproche du second objectif de notre voyage. Après la découverte de la rive est du lac Issyk-Kul, la plus sauvage, le Song-Kol, splendide lac de montagne perché à 3016m d'altitude, nous attire comme un aimant. Surligné depuis plusieurs mois sur mon agenda de voyage, j'ai hâte d'appréhender la vie des bergers qui passent les mois d'été à faire paître leurs animaux.
Malgré mon empressement, je me doute bien que nous n'y serons pas ce soir. La route qui mène à Sary-Bulak longe l'impétueuse Naryn. Un groupe de cyclo-voyageurs nous rejoint. Dans ces moments là, la première question qui vient à l'esprit est de connaitre la nationalité des personnes. Dans ma tête, au fil des rencontres cela devient un jeu. Cette fois j'ai tout faux. Russes qu'ils sont! Ils filent vers Naryn par le col de Dolon. Plus rapide que nous, ils nous laissent peu avant la longue côte qui précède Sary- Bulak.
Sary-Bulak! Drôle de petit village sur l'axe Kochkor- Naryn. Quelques rares maisons en dure, mais surtout une large place où s'aligne un semblant de convoi ferroviaire. Ici, pas de voie et aucun chef de gare pour vous contrôler. Inutile de chercher à composter quelconque ticket pour avoir accès au wagon restaurant. L'accès est libre. On vous invite cordialement à monter pour trouver un peu de fraîcheur ou vous sustenter. Sur le quai, chaque vendeuse devant un maigre étal, essaie par un sourire de vous vendre une bouteille d'eau, une barre de chocolat ou un thé brûlant.
Quelques kilomètres plus loin, nous ne pouvons pas manquer l'intersection qui mène au lac Song-Kol. La route alors devient piste. Nous entrons dans un autre monde, fait de roches ocre, de graviers et de poussières.
Qui a dit que l'homme ne marchera plus sur la lune? En tous cas, il y roule...
Pourtant, la vie n'est pas totalement absente dans cette vallée qui trace vers le Song-Kol. Il suffit d'une rivière pour apporter ce souffle indispensable. Ainsi quelques maisons éparses, "un magazine" une pompe à eau et nous voilà stoppés à Keng-Suu. Malgré un certain isolement, la population a sans aucun doute l'habitude d'avoir affaire aux "touristes", plus particulièrement ceux à vélo. J'estime, que pendant les deux mois d'été, chaque jour un ou deux cyclo-voyageurs empruntent cette piste, dans un sens ou dans l'autre.
Nous roulons encore une bonne heure sur cette piste surchauffée sans croiser de véhicule. C'est le moment que choisit un cavalier,
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KIRGHIZISTAN *** Jeudi 28/07/2011 Mercredi 17/08/2011 Jeudi 18/08/2011 ***
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