Estremoz-Mourao

-ETAPE 10-

     Décidément ce voyage est placé sous le signe du chaud et du froid.En ouvrant mes volets ce matin je con state que le soleil brille déjà et éclaire la petite cité de l'Atalenjo. Autre constatation celle que mon linge étendu à travers toute la chambre a fini par sécher grâce à la gentillesse de la personne préposé à l a reception qui m'a aimablement prêté un radiateur soufflant et qui en chauffant toute la nuit me permet de repartir ce matin dans de bonnes conditions. 

    Dès la sortie de la ville je m'arrête pour admirer d'énormes blocs de marbre, prêts à être taillés,sciés,travaillés. Ce matériaux fait la richesse de la région.

    A moins d'une vingtaine de kilomètres du départ les guides touristiques promotionnent un lieu dont l'identité se rattache à une forteresse perchée sur une colline.Je délaisse Evoramonte car son ascension débouche sur  un cul de sac. Je n'aime pas trop faire de détours le matin.

Evora!
    Voici le type même de destination que j'aimerais trouver comme point final de mes étapes quotidiennes.
    Une ville moyenne présentent l'avantage de procurer un choix interressant au niveau de l'hôtellerie. 
      Et puis une ville on l'on a plaisir à flâner à travers ses ruelles chargées d'histoire.Malheureusement le découpage d'un tel voyage ne permet pas toujours de profiter de telle ville étape.
     Souvent, il faut que je me contente d'un bled sans intérêt, et parfois comme c'est le cas aujourd'hui il est midi quand j'arrive dans un lieu  interressant.
      Je dois donc continuer.....la route est encore longue.

    A cet instant précis je me demande si je ne suis pas en train de revivre un remake de mon voyage en Ecosse.
    Après Evora j'emprunte la N18 (pas très pittoresque) puis la N256 jusqu'à Reguengos de Monsaraz .
    Je pose mes roues sur la plus grande province du Portugal, l'Alentejo. On appelle cette province le grenier à blé du pays. Peu habité à cause de son climat,glacial l'hiver et torride l'été, les différentes cultures, principalement céréalières font la richesse des paysans locaux qui cultivent d'immenses propriétés. 

    D'autres terrains se prêtent mieux aux plantations de vignes surtout dans les sols caillouteux. J'aurais voulu faire la connaissance d'un vigneron local,mais la rencontre n'a  pas eu lieu.

     Toujours sur la N256 à hauteur de Reguengos de Monsaraz j'arrive dans l'Alentejo sauvage.

    Je franchie le Rio Guardiana juste avant le petit village de Mourao.

Mourao!
Superbe village dominé par un fier château gothique en haut d'une colline dépouillée.

Povoa de Sao Miguel!
     Encore un village sur ma route, le dernier avant Moura.
Le batiment principal ne semble pas être l'église mais la coopérative. En effet toute l'activité, principalement agricole, parait être concentrée autour de cet édifice.

        Dans les rues désertées,les hommes sont aux champs,ma seule rencontre sera avec une vieille dame toute de noir vêtu et qui semble être la seule pensionnaire des lieux à cette heure. Pourtant une heure plus tard les rues seront à nouveau fréquentées par les hommes revenus de leur dur labeur quotidien.
        Même si la mécanisation est bien présente il n'est pas rare d'apercevoir des charettes tirées par des mulets.Les visages burinés des habitants témoignent de leur activité au grand air.

 Moura! 
        Petite ville,où l'on arrive par une avenue bordée d'orangers.
Sa position de ville thermale influence le niveau de vie et plus particulièrement le prix de ses hôtels.
     Après avoir refusé la proposition d'un premier réceptionniste, qui avait confondu le portefeuille d'un supposé curiste avec celui moins garni d'un routard, je tombe par un pur hasa rd sur un hôtel flambant neuf et dont certaines chambres sont encore en constructions. Il devait en être également de même pour le tarif,
car le prix ridiculement bas pour un confort**** me satisfait tout à fait. J'ai droit ce soir à des sanitai res impeccables,une télévision,une porte qui s'ouvre avec un système de carte,un bar....
      Je pense que l'inauguration de cet établissement n'est pas encore programmé et que le tarif va singulièrement grimpé à l'avenir.
     En attendant profitons de l'aubaine,aprés tout je sers peut être de cobaye. Ma dernière nuit au Portugal.

Page précédente Page suivante