Me voilà rendu au terme de mon voyage 2007. Erevan! la plus grande ville et la treizième capitale de l'Arménie fut fondée en 782 av. J.-C. à l'ouest du pays, à l'extremité est de la plaine de l'Ararat au-dessus des gorges de la rivière Hrazdan. Cette vieille dame agée de près de 2 800 ans, n'est devenue la capitale de l'Arménie qu'en 1922 et la majorité de ses constructions ne datent que du XXe siècle.

 

         La courte dernière étape a été parcourue sur un terrain en descente et avec vent favorable. Autant dire sans aucune difficulté, sauf que j'ai du réparer une crevaison, la seconde cette année .

 

        L'agglomération erevanaise compte 1 245 700 habitants, soit plus de 40% de la population arménienne. Ses habitants sont appelés les Erevanais et les Erevanaises. En arrivant par le sud, je dois traverser entièrement cette ville afin de me rendre à l'aéroport international situé au nord ouest. Ne comprenant rien aux panneaux indicateur, je m'arrête fréquemment pour demander ma route. La banlieue est constituée principalement de "HLM" à la mode rus
Erevan c'est développée sur des collines étagées entre 950 et 1200 mètres d'altitude. Les bâtisseurs ont dû se plier aux exigences de la nature et composer avec le relief.



                                                                     


         La capitale est le principal centre culturel, artistique et industriel du pays. Elle est également le siège de toutes les institutions politiques du pays.

 

          Je passe devant le Hrazdan Stadium, le stade omnisports d'Erevan. Essentiellement utilisé pour des rencontres de football il est d'ailleurs le siège du Ararat Erevan et du Kilikia Erevan deux clubs de première division.
Ce stade, construit en 1972, peut accueillir 69 000 spectateurs, ce qui en fait le plus grand stade d'Arménie.

         Achevant l'étape du jour en me fiant au trafic aérien, je clos mon périple 2007 à l'aéroport. Le compteur affiche plus de 2100 kilomètres, parcourus en 17 jours.
Après m'être changé et avoir laissé à la consigne ma bicyclette et mes affaires, je décide de retourner au centre ville.Il ne me reste que quelques heures avant de m'envoler pour la France. Malgré l'insistance des chauffeurs de taxi, j'opte pour l’un de ces minibus bondés, dont la carrosserie et les pneumatiques témoignent de l’état des rues, dès que l’on s’éloigne du centre.
Il faut une petite demi-heure de trajet pour rejoindre le centre ville.

          Je me fais poser dans le quartier russe, pas très loin de la place de la république que je rejoins à pied.

                        

         La place de la République dessinée par l'architecte Alexandre Tamanian est la place centrale d'Erevan. Elle est entourée du musée national de l'Histoire de l'Arménie, du ministère des affaires étrangères, du ministère des transports et communications, du bâtiment du gouvernement, du bureau de Poste principal, de l'hôtel Marriott Armenia et du parc aux 2750 fontaines.
Durant la période soviétique, la place s'est nommée « Place Lénine », comme dans la majorité des capitales des républiques soviétiques de l'époque. Une statue de Lénine y trônait d'ailleurs. C'est en 1991, année de l'indépendance du pays, que la place trouve son nom actuel et que la statue est déboulonnée. Après un sérieux lifting, elle est désormais le théatre de toutes les manifestations importantes.

          En flanant sur cette place, je repère une certaine effervescence devant la magnifique bâtisse en tuf rose du mythique hôtel d'Erevan l'Armenia. Tombé en désuétude à la chute du communisme, la société américaine Marriott rachète l'hôtel en 2002 et finit de le mettre aux normes occidentales d'un 4 étoiles.
Aujourd'hui il fait le bonheur de l'équipe de football de Slovénie venue disputer une rencontre contre l'équipe nationale d'Arménie.


                                   

        L'originalité de ces bâtiments tient à la pierre de tuf rose et blanche qui orne leurs façades.



                                                                                                                             


        Dans le parc situé juste derrière l'ancienne statue de Lénine, sont implantées dans cinq bassins successifs, 2750 fontaines. Elles ont été construites sous l'ère soviétique, en 1968, pour fêter le 2750e anniversaire de la ville d'Erevan.
A l'ombre d'imposants feuillus, de nombreux badauds paressent aux terrasses de café entourant les bassins.

          Autour de la grande cathédrale, je perçois des cris. Un homme s'enfuit à toutes jambes. Que s'est-il passé?
Apparemment un pauvre hère s'est fait dépouiller les fruits de sa mendicité. Appuyé sur deux béquilles il semble désemparé devant ce coup du sort.
Construite pour célébrer le 1700e anniversaire de l'adoption du christianisme comme religion d'état par l'Arménie en 301 cette cathédrale est parfois surnommée l'église de l'anniversaire.

         Après avoir musardé toute l'après midi, il est maintenant temps de quitter le centre ville. Toujours en minibus, je rejoins donc l'aéroport internationnal d'Erevan distant de 12 kilomètres.

 

         Inauguré en 1961 sous l'ère soviétique, l'aéroport de Zvartnots a lui aussi connu une cure de rajeunissement afin de s'adapter aux normes internationales. Le départ étant prévu pour 4 heure demain matin, je vais devoir faire preuve de patience.
Je parcours inlassablement le hall d'embarquement histoire de tuer le temps.
De nombreux vols sont assurés vers des dizaines de pays dont la France, la Russie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, les Pays Bas, la République tchèque, l'Ukraine, Israël, le Liban, la Turquie, l'Iran. Toute la nuit sera le théâtre d'incessants aller et venue de voyageurs achevant leur séjour.
Avant de quitter le sol arménien je dois m'acquitter d'une dernière formalité. Payer la « taxe aérienne » d’un montant de 10 000 drams environ 30 euro, comme chaque passager au moment de quitter l’aéroport d’Erevan. Décidemment l'Arménie profite au maximun de la manne touristique!

        Mon voyage s'achève. Dans quelques heures je serais de retour en France, avec au programme de nombreuses heures passées sur le clavier afin de narrer cette escapade.
L'année prochaine ma route de la soie continue...