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Itinéraire Maroc

lundi 23/04
Marrakech-Taddert

mardi 24/04
Taddert-Ouarzazate

mercredi 25/04
Ouarzazate-Boumalne du Dadès

jeudi 26/04
Boumalne du Dadès-Tinerhir

vendredi 27/04
Tinerhir-Touroug

samedi 28/04
Touroug-Erfoud(Merzouga)

dimanche 29/04
Merzouga-Erfoud-Alnif

lundi 30/04
Alnif-Tansikht

mardi 01/05
Tansikht-Zagora

mercredi 02/05
Zagora-M'Hamid

jeudi 03/05
M'Hamid-Agdz-Tazenakht

vendredi 04/05
Tazenakht-Aoulouze

samedi 05/05
Aoulouze-Ouirgane

dimanche 06/05
Ouirgane-Marrakech

lundi 07/05
Marrakech-Lyon

 

 

 

 

 

Taddert-Ouarzazate

-Mardi 24/04-

      Avec un départ matinal à 7 heures du matin l'étape prévue aujourd'hui longue de cent cinq kilomètres démarre avec un hors d'œuvre des plus copieux. Tout de suite les premiers lacets du Tichka se présente sous mes roues. Heureusement le temps est frais, les jambes tournent bien et les développements sur mon vtt me permettent de monter plus en souplesse. Je ne regrette pas mon vélo course laissé à la maison qui m'accompagne habituellement dans mes raids. La pente n'est pas très raide et le sommet ne tarde pas. A son approche dans une épingle à cheveux j'entends les hurlements d'un chien. Je suis sur qu'il va m'attendre de l'autre côté. En effet à la sortie du virage ses cris redoublent. Il me domine de son promontoire. J'accélère espérant qu'il ne descendra pas sur la route. Je ne me retourne plus essayant de mettre le plus de distance entre lui et moi. Mon cœur bat la chamade, mes pulsations cardiaques sont au maximum. J'ai gagné mon premier duel avec ces chiens sauvages qui sont souvent atteints de la rage.

 

      Au sommet les vendeurs de minéraux déballent leur marchandise. Le premier est d'accord pour immortaliser sur la pellicule mon premier véritable col sur le continent Africain. Le second lui ne perd pas le nord et pense sûrement trouver sur ce drôle de touriste le moyen d'ouvrir le tiroir caisse de cette journée. Aussitôt il m'affuble d'un long turban soigneusement plié autour de la tête. Il m'affirme avec vigueur que celui-ci sera plus efficace que ma casquette. Sans doute a-t-il raison, Sa proposition est d'autant plus alléchante qu'il me propose seulement dans un premier temps de troquer ma casquette contre son turban. Puis il me demande combien je veux mettre de dirhams dans ma casquette. Comprenant très vite que l'homme veut faire avant tout la première bonne affaire de la journée, je le laisse bien vite à ses affaires et plonge dans la descente.
      La route est superbe. La vitesse m'enivre et je ne peux m'empêcher de penser que j'ai beaucoup de chance de me trouver là ce matin. Diable ! Un second molosse. Je ralentis. Celui ci a un maître qui lui intime l'ordre de se calmer. Je passe sans le regarder dans les yeux et accélère. Ouf lâché ! Et comme dis le proverbe le troisième ne tarde pas à pointer son museau. Ras le turban. Pardon la casquette. Celui là sera moins provocant. Tout de même toutes ces frayeurs. Je mettrais longtemps à m'en remettre craignant de nouvelles rencontres. Heureusement il n'y en aura pas.
      Partout dans chaque village et même là où on ne les attend pas des femmes travaillent aux champs. Souvent pliées -elles coupent à la faucille le fourrage pour les animaux. Puis elles transportent sur le dos les lourdes charges. Pourtant souvent elles vont à deux et semble rirent. Tel est le quotidien de ces femmes. Les enfants à mon apparition courent quémander " un stylo m'sieur " Vraiment le Maroc à peu changé, la mécanisation n'a que peu touché ces populations rurales.


      Le moral est au beau fixe et les kilomètres défilent au compteur. Devraient défiler devrais-je dire car mon compteur acheté avant de partir dans un magasin de sport dont je tairais le nom ne fonctionne pas. Il est douze heures et le soleil commence à taper. Il ne me reste que quarante kilomètres. J'ai le temps. J'en profite pour faire une pause à Amerzgane. Un guide accompagné de deux de ses clientes vient me demander qu'elles sont mes motivations. Je lui explique que je voyage à bicyclette au Maroc, que c'est seulement ma deuxième étape et que ma route est encore longue. Il traduit à ses deux clientes anglaises qui après m'avoir félicité par une poignée de main s'empressent de regagner leur habitacle climatisé. Le tagine et le thé à la menthe pris dans un petit resto au bord de la route s'avère délicieux.
      Les derniers kilomètres sur Ouarzazatte sont plus difficiles que prévus. La chaleur et le manque d'ombre entament mes réserves en cette fin d'étape. Il va falloir que je m'habitue à ce soleil.
      Mon arrivée dans la ville ressemble à un film, qui serait tourné dans un des nombreux studios qui jouxtent l'entrée de la ville où sont produits de nombreux longs métrages dans ces décors en carton pâte. C'est la sortie des écoles et tous les étudiants et étudiantes rentrent chez eux à bicyclette. De véritables joutes s'engagent entre eux et mon équipage. Nous roulons à plus de quarante kilomètres heures avec le vent dans le dos. Il me faut parfois forcer encore l'allure pour semer mes poursuivants. Tout cela dans la bonne humeur.


      Arrivé en centre ville je demande l'adresse de mon hôtel, l'oasis. Celui ci est confortable avec une literie propre un petit déjeuner copieux avec un véritable jus d'orange et un café imbuvable. Ouarzazate est une ville agréable sans pauvreté apparente avec une jeunesse présente partout. Le soir lors de ma promenade pédestre sur les hauteurs de la ville je pourrais m'en rendre compte. Un cyber-café est installé pas très loin de mon hôtel et j'en profite pour tenter d'envoyer mon premier message par internet. La responsable une jeune femme habillée à la marocaine se montre très patiente avec le novice que je suis. Il faut dire que le clavier est inscrit en arabe, elle m'installe sur un autre plus confortable pour moi. Ma famille aura des nouvelles ce soir. La visite du souk n'est pas longue car celui-ci est petit. Je m'attable à une petite gargote après avoir commandé une sorte de crêpe épaisse fourrée de légumes et très épicé. La boisson au cola aura quelque difficulté à éteindre le feu de ma bouche.

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