|
||||||||||||||||||||||||
|
Pour la première fois, nous ne ressentons aucune excitation particulière en quittant Pushkar ce matin. Il faut dire que le programme du jour n'est pas spécialement alléchant. A la sortie de la ville, nous pénétrons dans une grosse propriété ceinte d'un haut mur. Enfin je commence à piger. Il lui suffit d'emmener ses clients dans ces magasins pour qu'en retour il touche une petite commission. Il insiste bien sur le faite que nous ne sommes pas obligé d'acheter, mais seulement de jeter un coup d'oeil pour une visite de quinze à vingt minutes. C'est du grand n'importe quoi! Il nous redépose dans un endroit encore plus luxueux. Mais qu'est ce qu'on fait ici, avec nos tenues crasseuses et nos odeurs animales? Tout n'est que luxe, douceur et volupté. Pas un grain de poussière, une once de crasse, une trace de doigt sur les immenses vitrines chargées de mille et un trésors. Bijoux, meubles, tentures, vêtements de haute couture, ivoire, encens, thés rares et hors de prix, le tout sur trois étages de mille mètres carré chacun et climatisés à dix huit degrés. ATCHOUM! Vite on se tire avant de mourir congelé. Dix sept minutes! Nous sommes dans les temps. Le chauffeur ravi empoche ses cent roupies. Nous avons fait du bon boulot. ATCHOUM! P..... de clim! Nous reprenons enfin la route. Nous saisissons quelques bruits de gargouillis. La faim tenaillerait-elle notre conducteur? Il est temps de faire une pause déjeuner. Au bord de la route, un bouge crasseux accueille les rares automobilistes. Ils se mettent à trois pour nous préparer un plat robboratif. Tout n'est que crasse, désordre et j'menfoutisme. Verres et assiettes sont sommairement plongés dans une eau douteuse avant d'être essuyés avec un torchon infame. N'y tenant plus, je remet le couvert. Je relave tout ça à un robinet. Le garçon étonné s'empresse de vouloir réessuyer avec son linge souillé. Et là garçon, pas touche ça ira comme ça! Juste le temps à notre chauffeur de prier le Dieu de la bouffe et... Est-ce pour nous remercier? Il va avoir alors un geste qui va changer cette journée si mal engagée. Alors que nous arrivons à destination à Bharatpur, il nous invite à passer la soirée chez lui, dans sa famille. Nous on s'en fout, allez roulez jeunesse! C'est parti, allons y! Nous nous engageons sur une étroite route défoncée. La pluie se met à tomber. Tout n'est ici que marécages, champs inondés, moustiques et humidité. Mais où nous emmène t-il? Plus d'une heure que nous roulons, avec un arrêt pour dépanner une voiture ayant crevé et voici qu'apparait enfin le village. Non ce n'est pas celui-ci, c'est plus loin. Mais où nous emmène t'il? Personne ne viendrai nous chercher dans ce bled perdu. Quelle cloaque! Un vrai bourbier. Ah, un autre village. Tout le monde semble le connaitre. Une vrai vedette locale notre pilote! Cette fois nous nous engageons dans un chemin de terre. On va rester planté, c'est pas possible. Mais si ça passe! D'ailleurs voici "my home". Avec un grand sourire laissant poindre une dentition très colorée, il nous présente à sa famille venue à notre rencontre.
Ses trois garçons. Sa fille ainée à gauche
Sa mère Son épouse
Il garde un oeil sur sa soeur Il y a aussi son frère, ses neveux et nièces Et comme souvent dans pareil cas, tout le village accoure pour voir les étrangers. Oui, les boeufs aussi accourent!
Avant de passer à table, Marine organise une séance jonglage Et pendant ce temps, c'est toujours les mêmes qui s'y colle!
Et les garçons... ils s'occupent autrement. C'est l'heure du bain Excusez nous pour le bruit Mesdames les voisines. C'est pas tous les jours que le chef reçoit.
Les enfants, on reste sage pour la photo...
Voilà comme ça. Allez un petit sourire! C'est là que nous dormirons ce soir. Dehors, sur des lits indiens que l'on nomme des charpai. Ce sont des banquettes avec une structure bois et composées de sangles tressées en coton très solide. Ils servent également de sièges pour manger. La rue se vide. Bientôt il fera nuit.
|
Samedi 02/08/2008 *** |
||||||||||||||||||||||
|