Voyage-Glbecyclo-Aventure

INDE 2008

    

RAJASTHAN

                    

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          Qu'il est agréable de voyager en train de nuit! Pendant notre sommeil, nous nous sommes transportés dans une autre ville. Presque un autre monde.
Nous sommes accueilli à la gare par une cohorte de singes squattant les lieux.
          Vârânasî, la ville, dont le nom provient de ceux de deux affluents du Gange, la Varunâ et l'Asî, s'est appelée aussi Kâshî et Bânaras d'où son ancien nom, Bénarès.

  

          Elle est située tout entière sur la rive gauche du Gange, face au soleil levant, l'autre rive étant dénuée de toute construction.

          La gare étant située à près de cinq kilomètres des rives du Gange et de ses ghâts, nous négocions un rickshaw, dans sa version motorisée. Cet engin construit à partir d'une moto ou d'un scooter avec un moteur 2-temps, est équipé d'une carrosserie sans porte mais avec un pare-brise, protégeant ainsi le conducteur.
Celui-ci manœuvre l'engin à l'aide d'un guidon possédant une poignée pour les gaz et des freins, un peu comme sur une moto. L'élément indispensable de ces insectes de la route : le klaxon. Notre pilote du jour ne s'en prive pas. Il faut préciser que sur les routes indiennes, ne prévaut qu'une seule loi, celle du plus fort. Avec adresse et aussi beaucoup d'audace il se faufile à travers une circulation hétéroclite. Il fait tout pour éviter une vache, mais touche l'embout du guidon d'un cycliste. Ouf ça passe!

          Nous arrivons à proximité des ghâts, là où les auto-rickshaws ne sont plus autorisés. Nous finissons à pied à la recherche d'un toit. Même avec la meilleure volonté du monde nous ne pouvons échapper au harcèlement des rabatteurs.

          Nous sommes quelque peu surpris par la topographie des lieux. Nous avions en tête les images des célèbres ghâts, ces berges recouvertes de marches de pierres qui permettent aux dévots hindous de descendre au fleuve pour y pratiquer ablutions et pûjâs.

          En cette période de mousson, les eaux du Gange sont tellement hautes qu'elles recouvrent presque entièrement les ghâts. Durant la saison sèche, il est possible de longer le Gange en passant d'un ghât à l'autre.
Aujourd'hui, Bénarès ne ressemble pas à la cité dédiée à Shiva et fréquentée par les sâdhus, décrite dans nos lectures. Déception!

        

          Derrière les ghâts, un labyrinthe de petites ruelles, appelées gali, sillonne la vieille ville. Nous finissons par atterrir à la Puja Guest House, trop heureux de nous débarrasser de notre sac à dos. Le plus de cette pension c'est de bénéficier d'une belle terrasse dominant le Gange.

          A peine ressorti, nous croisons un drôle de cortège. Des hommes, que l'on nomme dom, des hors castes, transportent sur un brancard de bambou, un corps recouvert d'un linge de soie. C'est le moment pour la famille d'accompagner le défunt dans sa dernière demeure: les eaux du Gange.
          Nous nous laissons guider à travers les ruelles jusqu'à Manikarnika Ghat, le principal ghât de crémation.

 

          D'immenses tas de bois s'entassent au sommet du ghât. C'est ici que les familles choisissent selon leur richesse, l'essence et la quantité de bois nécessaire pour brûler le corps. Le bois de santal étant le plus coûteux il est souvent utilisé par les plus nantis.
          Dès notre arrivée, nous sommes alpagué par un homme qui veut absolument nous expliquer le déroulement de la cérémonie. Ces explications dans un parfait anglais sont certes intéressantes mais surtout intéressées. Il faut bien venir en aide aux plus défavorisés nous affirme t-il, en nous désignant une bande de miséreux entassés dans un promontoire abrité. En faite, après avoir laissé quelques roupies dans une main tendue, il s'empresse d'aller rechercher tout ou partie de cette offrande. Une arnaque de plus, du moins le supposons nous. Surtout qu'il justifie ce geste en affirmant que notre karma sera amélioré!

     

  Nous n'avons pas le droit de photographier les crémations qui ont lieu 24h/24. Plusieurs bûchers sont allumés. Nous observons le rituel. Après que le corps eût été trempé dans les eaux sacrées du Gange, les membres masculins de la famille vêtus de blanc s'installent autour du bûcher. Un homme au crane rasé, également tout de blanc vêtu, allume une torche de brindilles.
Après avoir fait cinq fois le tour du corps avec sa torche, symbole des cinq éléments, il finit par enflammer le corps enroulé dans un linge. Commence alors la lente combustion qui peut durer plusieurs heures.

         
           Il arrive que celle-ci ne soit pas complète, aussi peut-on voir flotter sur le Gange, soit un bras calciné, une jambe, un tronc. Le voeu le plus cher pour un hindou est d’être incinéré à Bénarès et que ses cendres soient jetées ensuite au Gange, fleuve sacré de vie et d’espoir. Le bain dans le Gange est censé laver de tous les péchés et permettre ainsi de se libérer du cycle des renaissances.

           Pourtant certains sont exemptés de la crémation : les Sadhus, ces maîtres spirituels, à la conduite exemplaire, vénérés comme des dieux, les enfants de moins de 11 ans, les femmes enceintes, les malades de la variole, les victimes de morsure de cobra et pour finir les vaches. Tout ce petit monde se retrouve directement immergé dans le fleuve parfois lesté à une pierre.

  

          Nous quittons Manikarnika Ghât pour découvrir d'autres ghâts bordant la rive occidentale du Gange. Nous ne sommes pas au bout de nos émotions en observant des jeunes gens se baignant dans une eau immonde, alimentée par une trentaine d'égouts se déversant en permanence dans le fleuve. A Varanasi comme sur tout le parcours traversé par le Gange l'eau est polluée par plus de 400 millions de personnes.

   

          Pourtant, les fidèles n'hésitent pas à se consacrer au rituel du bain. Un homme s'immerge complètement avant de compléter sa toilette par des ablutions.
Un véritable élixir de jouvence pour cet hindou.

          Du côté de Meer Ghât, nous déambulons à travers de minuscules ruelles, avant de pénétrer sous un lugubre tunnel mal famé. Avachis à même le sol maculé de crachats rougeâtres et de bouses de vaches, des mendiants shootés, des chiens galeux, des pauvres hères affamés infestent ces lieux. Une véritable cour des miracles. Nous filons droit sans détourner nos regards. Le bout du tunnel, nous respirons enfin!
          Un joli temple népalais dissipe nos craintes.

  

          De cette première journée à Varanasi, nous garderons un souvenir mitigé. D'abord une certaine déception de ne pas avoir vu la ville sacrée sous ses meilleurs jours. En effet en été, pendant la mousson, les hautes eaux du Gange recouvrent les ghâts et débordent dans les rues voisines, rendant impossibles de nombreuses balades.
Nous devons donc suivre des rues éloignées du fleuve, là où d'ordinaire l'animation est différente.

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          Dans les bazars appelés chowks, les commerçants exposent leurs babioles: colliers de perles et de bois, cartes postales, portes clés en bois, statuettes en grès ou en laiton, bijoux en or et en argent, sari, foulards et sacs à main en coton tressé.

  

          Il n'est pas facile de circuler au milieu des gens occupés à ne rien faire et ceux qui ne font rien pour s'occuper. Ajoutez au milieu de ces oisifs, quelques charrettes à bras surchargées, des rickshaw aboyeurs, des vaches sacrément vache qui vous surprennent d'un coup de tête zidanesque (j'en ai fais l'expérience) et des motos qui foncent carrément dans le tas (vu de mes yeux vu). Cette fois là, le klaxon n'a pas suffit!

      
  

          Pourtant, il y a des gens qui travaillent. Et ce n'est pas toujours facile. Qu'est-ce qu'elle a la demoiselle?
Elle n'est pas satisfaite de mes pommes? Trop chères qu'elles sont! Huit roupies...
Allez je vous en prends deux pour douze roupies....

          Nous n'avons pas eu de pluie aujourd'hui. Les eaux du Gange ne sont pas redescendues pour autant. Aussi décidons nous de nous rendre demain à Sarnath, village situé à dix kilomètres de Varanasi.
La nuit tombe sur la ville sainte. Il ne fait pas bon alors traîner dans les ruelles de la vieille ville.

 

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Presentation

Samedi 02/08/2008
Lyon-Delhi
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Dimanche 03/08/2008
Delhi-Jaipur
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Lundi 04/08/2008
Jaipur

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Mardi 05/08/2008
Jaipur-Nawalgarh
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Mercredi 06/08/2008
Mandawa-Fatehpur-Bikaner
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Jeudi 07/08/2008
Bikaner-Jaisalmer
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Vendredi 08 /08/2008
Jaisalmer
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Samedi 09/08/2008
Jaisalmer-Kuri
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Dimanche 10/08/2008
Kuri-Jodhpur
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Lundi 11/08/2008
   Jodhpur
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Mardi 12/08/2008
Jodhpur/(Ranakpur)Udaipur

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Mercredi 13/08/2008
Udaipur
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Jeudi 14/08/2008
Udaipur-Pushkar
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Vendredi 15/08/2008
Pushkar
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Samedi 16/08/2008
Pushkar-Sameri
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Dimanche 17/08/2008
Sameri-Agra

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Lundi 18/08/2008
Agra-Varanasi
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Mardi 19/08/2008
Varanasi-Sarnath
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Mercredi 20/08/2008
Sarnath-Varanasi
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Jeudi 21/08/2008
Varanasi-Delhi
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Vendredi 22/08/2008
Delhi
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Samedi 23/08/2008
Retour france
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