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Khuri et ses dunes de sable! Nous sommes venus pour ça, pour les admirer, les toucher, les garder en souvenir dans un coin de notre mémoire. Tôt ce matin nous nous sommes mis en marche, empruntant un chemin bordé de broussailles. Nous sommes seuls et heureux de l’être. Nous pressons le pas, désireux d’arriver à leurs pieds, avant le lever du soleil. Au bout de quarante minutes nous mettons nos premiers pas dans le sable fin.
Moment de calme, de sérénité, de contemplation. Le soleil est déjà haut quand nous retournons à notre hutte. Un copieux petit déjeuner préparé par la famille de Badal nous attend. Le fromage blanc fabriqué avec le lait de sa vache et de ses chèvres est un vrai délice. C’est vers Jodpur que nous traçons dorénavant. Sur la route je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que serait cette traversée du Rajasthan à vélo. Je m’occupe l’esprit à me dire « tiens ici il y a un point d’eau, ici un réparateur de bicyclette, ou que tout simplement la route n’est pas si fréquentée que cela et que finalement, contrairement aux dires de certains, la traversée de l’Inde avec ce moyen de locomotion serait envisageable. »
Tout au long de notre parcours nous rencontrons des gens marchant dans la même direction. En groupe parfois conséquent, certains portent des drapeaux. Nous essayons d’en savoir plus auprès de notre chauffeur. Le dialogue est très difficile, nous comprenons que ces hommes et ces femmes qui marchent ainsi, sont des pèlerins se rendant à un rassemblement. Durant plusieurs jours nous assisterons à ce défilé. C’est le chemin de Compostelle local !
Après une crevaison vite réparée, nous nous arrêtons dans un village. Quelques maisons, deux ou trois boutiques poussiéreuses et surtout un réparateur de pneu. Nous profitons de cette pause obligatoire pour nous dégourdir les jambes et faire connaissance avec les autochtones. Apparemment ceux-ci n’ont pas l’habitude de voir des touristes s’arrêter dans leur village.
Nous arrivons à Jodhpur en milieu d’après midi. Véritable point de repère dans la vieille ville, nous nous faisons déposer par notre chauffeur près de la tour de l’horloge. Ce quartier est le coeur commerçant de cette cité avec notamment, le "Sardar Market", un marché animé,.
Encore une fois, il n’est pas question que nous arrivions accompagnés. Nous ne voulons pas enrichir les rabatteurs en tout genre. Mais là, il va falloir ruser. En effet ils sont à l’affût des nouveaux arrivants. On a beau leur dire que l’on veut se débrouiller tout seuls, ils insistent. Si par mégarde vous leur donner le nom de l’établissement dans lequel vous désirez dormir, il est trop tard. Ils vous accompagnent et disent à la réception qu’ils vous ont guidé jusque là. Alors ils peuvent toucher une commission, somme qui bien sûr ne sera pas négociable. C’est dans ce quartier, au Sunrise que nous logeons. ![]() Ancienne capitale du Marvar, Jodhpur fut fondée en 1459 par Rao Jodha, chef du clan rajput des Râthor. Comme dans de nombreuses villes d’Inde, il y règne une ambiance survoltée. Ce n’est qu’un concert bruyant de klaxons avec une circulation désordonnée. On arrive à Jodhpur en traversant la ville moderne par de larges avenues. Le plus intéressant, la vieille ville débouche au pied de la tour de l’horloge.
Nous passons la fin de journée à déambuler parmi les rues et ruelles de la vieille ville. Nous rendons visite à un vendeur d’appareil photo. En effet le zoom de mon numérique a cassé. Connaissant l’adresse, la débrouillardise et surtout le don de recycler des gens du pays, je formule le vœu qu’ils pourront faire quelque chose pour le compagnon de mes dernières années de pérégrination . Hélas, après de longues années de bons et loyaux services il faut se rendre à l'évidence, il a définitivement rendu l'âme.
Il fait nuit quand nous rentrons nous mettre à l'abri, sous la moustiquaire. |
INDE *** Samedi 02/08/2008 *** |
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