|
||||||||||||||||||||||||
|
Moins de trente kilomètres séparent Nawalgarth de Mandawa. Aussi sommes nous de bonne heure dans cette cité marchande fondée au XVIIIe siècle. Ici les vieilles demeures construites autrefois par les riches marchands sont les témoins d'un passé glorieux. Tombées dans l'oublie et l'indifférence souvent par manque de moyen, elles retrouvent ici un peu de leur superbe en se transformant en hôtel luxueux. Ces havelis sont ornés de fresques peintes sur leurs murs intérieur et extérieur, par des artisans de la caste des potiers et des maçons.
Ils utilisaient des pigments essentiellement végétaux : noir de fumée pour le noir, chaux pour le blanc, indigo pour le bleu, safran pour l'orange et diverses argiles de couleur pour le vert, le rouge et l'ocre jaune. Ces colorants mélangés à l'eau de chaux, étaient ensuite mixés avec du plâtre. On enduisait au préalable le mur de trois fines couches successives d'argile, la dernière étant constituée d'une poussière de chaux filtrée, sur laquelle l'artiste traçait les dessins et les peignait avant qu'elle ne fut sèche.
Mieux restauré que Nawalgarth, nous sommes pourtant moins enthousiasme sur cette bourgade. La présence de nombreux touristes change la manière de se comporter des habitants.
Nous mettons le cap sur Fathepur autre ville du Shekhawati. Un violent orage s'abat sur la citée que nous ne verrons finalement pas. La faute à pas de chance ou maladresse ou... Chuter dans un égout peut nuire à la santé! Aussi nous empressons nous d’éliminer au maximum toutes traces gluantes et puantes. Changement complet de toilette. Ah ces femmes et leur coquetterie ! Ne nous éternisons pas devant le Haveli Nadine Prince transformé en centre culturel par l’artiste française Nadine le Prince. A cet instant nous avons d’autres chats à fouetter, ou plutôt à nettoyer. A Bikaner, nous ne tergiversons pas trop sur le choix de l’hôtel. Encore que celui retenu semble être trop confortable pour le standing routard de Marine. Propres comme un roupie neuf, nous partons à la découverte de cette « poussiéreuse cité du désert » comme le cite notre guide. Je ne voudrai pas trop m’avancer, mais l’enquêteur a du passer un jour de soleil pour écrire cela. Aujourd’hui il vaudrait mieux parler de « boueuse cité du désert ».
Impossible de manquer le fort tellement il semble ancré à l'intérieur de la ville. Junagarth fut édifié entre 1588 et 1593 par un général de l'armée de l'empereur Moghol Akbar. Il est entouré d'un rempart long de 986 mètres. Nous pénétrons à l'intérieur par la porte principale la Surajpol (la porte du soleil) quidécidemment porte mal son nom aujourd'hui.
En contournant le fort par la gauche, nous pénétrons dans la vieille ville. C'est déjà l'heure du dîner, la foule se presse le long de Station RD. Nous goûtons aux fameux namkin cet en-cas épicés, la spécialité locale.
Les vaches paressent au milieu de la rue. Rien ne semble troubler leur sérénité.
En regagnant notre hôtel, quelle n’est pas notre surprise de voir des jeunes gens se baigner dans ce que nous prenons pour une réserve d’eau. Ici eaux usées, eaux pluviales se mélangent. Vision chaotique d'un aménagement urbain défaillant. Il faudra du temps et des moyens pour résoudre tous ces problèmes de voieries et d'aménagements du réseau des égouts. Quelle journée humide! Et encore, elle aurait pu être encore plus arrosée...si nous avions trouvé une bonne bière pour la terminer.
|
INDE *** Samedi 02/08/2008 *** |
||||||||||||||||||||||
|