|
||||||||||||||||||||||||
|
Notre projet aujourd'hui, la visite d'Amber, un somptueux palais fortifié situé à 11 km de Jaipur. Nous nous faisons déposer par notre chauffeur et lui donnons aussitôt congé pour la journée. Nous rentrerons à pied. La construction du fort par le maharaja Man Singh débuta en 1592. Pour y accéder un chemin pentu serpente sur les flancs de la colline.
Nous apprécions de côtoyer les femmes et les hommes qui travaillent inlassablement à la rénovation permanente de cette immense fortification. Ils confectionnent un enduit à base de terre qui sert à jointoyer les millions d’interstices du fort, sans cesse ravagés par les pluies. Les femmes portent sur leur tête ce mortier dans des pots de terre. D’autres s’affairent à enlever les quelques mauvaises herbes qui poussent dans un gazon qu’un anglais ne renierait pas. Pour quelques roupies par jour ! Pendant ce temps quelques touristes japonais s’amusent à monter au palais, à dos d’éléphant. Contraste entre deux monde qui se côtoie sans se voir! Nous préférons nous éloigner de la masse des visiteurs et partir à la découverte des locaux. Il suffit parfois de s’éloigner de quelques centaines de mètres pour prendre le pouls d’un lieu.
Près de deux heures à patauger sur une route détrempée. Les rares véhicules que nous croisons sont des motos chevauchées par des jeunes gens qui semblent se délecter de cette bénédiction venue du ciel. Good rain, good weather ! Tu parles.
Nous entrons dans les faubourgs de Jaipur. C’est devant le Jal Mahal le palais de l’eau qui se trouve au milieu du lac Man Sarobar que le ciel daigne nous offrir un répit. Devant un public amusé nous tentons de nous essorer en tordant nos vêtements. De style rajput ce palais appartient à l’armée. Le manque de moyen financier fait que l’entretien laisse à désirer. Il pourrait être transformé en hôtel. A cette saison le lac est plein, mais l’eau est polluée et nauséabonde.
Nous poursuivons notre marche, dans les pas d’un jeune écolier rentrant de l’école. La faim nous tenaillant nous faisons une courte halte dans une gargote pour se sustenter de chapatis. Les premiers de notre séjour. Ces pains traditionnels du monde indien, sont élaborés sans levain à partir d’un mélange de farine de maïs ou de millet.
Revigoré, nous flânons à travers les rues de la cité. Mon regard est attiré par une coupole. Curieux j’entraîne Marine à travers des cours, des passages, des escaliers. J’avise un coup d’œil derrière une énorme porte. Un jeune garçon nous dévisage. Un homme, robuste, vêtu d’un simple pagne nous invite à pénétrer à son domicile. C’est le gardien des lieux, un temple. Il fait parti de la caste des brahmanes qui regroupent notamment les prêtres, les enseignants et les hommes de loi. Les brahmanes font partie des Castes supérieures en Inde, ils sont très respectés. Notre brahmane est un homme très cultivé, parlant parfaitement l’anglais. Son activité principale est de donner des cours de yoga. Il nous convie à faire le tour de sa propriété avant de nous distraire par des postures de yoga. Il prend son rôle d’éducateur très au sérieux mais ce n’est pas aujourd’hui que nous serons prêt à adopter la position du lotus. Il nous réserve une dernière surprise en déguisant Marine en princesse. Le jeu à assez durer, nous prenons congé de notre sympathique hôte. Il n’oublie pas de nous prier de laisser un petit don, pour sa ‘’paroisse’’. Retrouvant le grand air, nous passons devant le Hawa Mahal. Ce célèbre édifice de Jaipur se caractérise par une originale architecture de style Rajput. Construit en 1799, ce palais surnommé palais des vents fut conçu pour permettre aux femmes du harem royal d’observer le spectacle de la rue sans être vu. Pour nous le spectacle est plus dans la rue que la vision des bâtiments aussi grandiose soient-ils. Nous sommes interpellé par l’adresse d’un homme préparant des teintures. Il mélange des poudres avec de l’eau et compare le résultat avec des échantillons bien précis. Une fois le résultat obtenu, le mélange finira dans une rigole. Dans la rue. Ici le mot écologie est totalement ignoré. Il nous faut maintenant regagner notre hôtel. Il est 18 h, nous marchons depuis 9 h ce matin.
|
INDE *** Samedi 02/08/2008 *** |
||||||||||||||||||||||
|