
Il
est cinq heures, Paris s'éveille. Moi, depuis plus de quinze
jours c'est à quatre heures que chaque matin au chant du
muezzin je suis réveillé. Le temps de me rendormir
et il est déjà temps de prendre la route.
Sur
les conseils de l'employé de l'hôtel, je redemande
la direction pour Aquaba. Je suis devant le visitor's center tout
près du site. Un jeune homme me recommande de remonter la
route sur environ deux kilomètres et de prendre à
droite. Ca commence bien, j'ai déjà parcouru du chemin
en plus.
De
toute façon des montées je vais en avoir. Pour sortir
de Pétra qui se trouve dans un trou il faut remonter sur
les crêtes.
.
Le
paysage sur ma droite est de toute beauté, je domine entièrement
les montagnes de Shara qui prolongent Pétra. Les hôtels
les plus luxueux sont implantés sur ce belvédère
dominant le site. A plus de 200 € la nuit ça fait cher
la vue. J'admire le lever du soleil sur le site, pour moi en tout
cas ce matin c'est gratis.
A Taibet,
authentique village en pierre situé au 10 ème kilomètre
j'ai bon espoir de voir enfin le relief s'adoucir. Il n'en est rien.
Je monte toujours mais je ne me plaint pas tant le décor
me motive.

Räjif,
est la dernière petite localité sur la route des rois
avant l'intersection avec la route de Ma'An. Je longe la crête
de la montagne qui domine le Wadi Araba. Le parfait cordon asphalté
contraste avec le paysage aride. Un troupeau de dromadaires semble
complétement indifférent ne daignant à peine
se pousser à mon passage.
La
route des rois rejoint l'axe Aqaba Ma'An. Je file plein sud sur
une route qui descend enfin franchement. Je ne suis pourtant pas
serein car la circulation est maintenant plus dense et de nombreux
poids lourds empruntent cet axe. A plus de quarante à l'heure
dans la descente je sais que les difficultés sont derrières
moi. Demain, je serais à Aquaba au bord de la mer rouge.

Pour
accéder au désert du Wadi Rum il faut quitter la route
des rois et prendre à gauche. A cet endroit il reste 30 kilomètres
à parcourir. Il est près de treize heures et le soleil
est à son apogé.
Ca cogne dur!

Quand
on arrive à Rum, le petit village bédouin situé
au bout de la route il faut s'acquitter d'une taxe de séjour.
Je ne le sais pas et personne ne me demandera quelque chose.

A la resthouse je demande à dormir sur le
toit de l'établissement pour 2DJ. L'après midi le
toit est en plein soleil, aussi je préfère aller faire
une sieste sous les tentes bédouines près de la resthouse.

Après
avoir récupérer de ma matinée d'effort, je
décide d'aller faire un tour dans le désert. Après
tout je suis venu là pour ça. Je traverse le petit
village sans charme de Rum .
Je marche une petite heure avant de pouvoir goûter
à la solitude.

Le
paysage est tout simplement étonnant.Seul le bruit du vent
trouble le silence. Les rochers se découpent dans le ciel
d'un bleu limpide Suivant les heures de la journée, ceux
-ci changent de couleur.
Pour
sentir l'âme du désert, quitter la civilisation, on
peut partir en excursion avec un guide bédouin. Plusieurs
possibilités s'offrent à ceux qui veulent passer une
nuit à la belle étoile ou sous tente.
A dromadaire, en pick-up,en jeep le choix dépend du budget
que chacun veut y consacrer.

Cet après
midi je me contenterai d'une bonne marche, et d'un bon sauna!

Avant
le dîner, je monte sur mon toit histoire de récupérer
un peu, écrire quelques notes et surtout préparer
ma couche pour cette nuit.
Quand je remonterais il fera nuit et
je devrais me contenter da ma lampe torche.
La
nuit va bientôt tombée, le calme ambiant est un peu
perturbée par une bande de jeunes assez bruyante. Après
m'être renseigné sur leur agissements j'apprends que
ce sont de jeunes grimpeurs qui profitent de ce lieu propice à
l'escalade. Ce groupe mixte, garçons et filles est encadré
par des militaires. Eux même, portent pour la plupart, des
tenues genre treillis. Je n'aurais pas d'autres explications...
A la
resthouse local, je me régale d'un excellent et copieux repas,
je recommande notamment les brochettes.
Ma première
nuit à la belle étoile, seuls les hurlements des chiens
viennent troubler mon sommeil, je ne m'y habituerais jamais...
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