Pour moi l'Aventure se termine. J'ai déjà la nostalgie
de ce voyage. La perspective de visiter Amman, la capitale de la
Jordanie, ne suffit pas à me faire oublier, que demain je
serais de retour en France.

Toutes
les bonnes choses ont une fin, mais tout de même! C'est un
peu difficile ce matin.
Je démonte mon vélo pour le faire le plus petit possible
afin de le faire passer comme un simple baggage. L'opération
se déroule parfaitement, je n'ai pas à m'acquiter
de la taxe supplémentaire pour le transport d'une bicyclette.De
toute façon, la plupart des Jordaniens ont un volume de baggage
au moins aussi important.
La
route empruntée n'est pas celle auquelle j'avais pensé.
J'aurais opté pour la route du désert, celle qui remonte
à Amman par l'est du pays. L'option choisie par la compagnie
de bus JETT est celle qui remonte par l'ouest longeant la
mer morte.
J'ai
pourtant bien dormi cette nuit, mais je somnole un moment dans le
bus. Suis-je bien réveillé? Est-ce une hallucination?
Juste le temps de l'apercevoir et le bus croise déjà
l'homme qui disparait rapidement de mon champs de vision. Non je
n'ai pas rêvé. J'ai bien vu un homme, seul, torse nu,
poussant une petite carriole.
On trouve
toujours plus fort, plus fou, plus audacieux que soi. J'ai déjà
lu des récits d'aventuriers qui décident un jour de
se lancer le défi de faire un tour du monde en marchant.
Voilà, j'en ai aperçu un!
Nous
arrivons à Amman, capitale de la Jordanie après un
voyage de quatre heures sans histoire. Il est 13 heures, mon
avion décolle demain à 4 heures du matin. Inutile
de réserver une chambre d'hôtel, je décide de
visiter la ville, il sera toujours temps de rejoindre l'aéroport
dans la soirée.
Abdali
Station, le terminus des cars en provenance d'Aquaba est situé
sur les hauteurs d'Amman. Je remonte ma bicyclette et prends aussitôt
la direction de Downtown, la ville basse.
Le
théâtre romain plus beau vestige de l'ancienne
Philadelphie est mon premier rendez-vous avec les monuments d'Amman.
Il m'est trés difficile de me mouvoir par ici à cause
de mon chargement. En tout cas, tous les regards convergent vers
ce drôle de touriste.
De
ce faite je ne peux visiter les musées des traditions
populaires et du folklore qui se trouve dans l'enceinte du théâtre.
Sans regret, je passe mon chemin.
.
Je préfère
me diriger un peu plus loin vers le forum, une grande esplanade
aménagée. Du temps de l'Empire romain cette place
servant de lieu de rencontre devait être trés animée.
Juste
à côté, des enfants jouent autour d'une petite
construction l'Odéon qui est un ancien petit théâtre
romain.
Je
quitte le quartier, attiré par deux minarets dressés
vers le ciel. La mosquée Al-Husseini est la plus ancienne
de la ville et apparemment la plus fréquenté.
En
tant que non- musulman son accès m'est interdit. Blottis
derrière les grilles, je vole au passage une photo des croyants
faisant leur prières.

J'ai laissé quelques instants mon vtt et ma remorque,
appuyés contre une grille. Je récupère
sans problème tout mon chargement. Tout au long de mon voyage
je n'ai pas connu de soucis de vol, bien au contraire. Je n'ai
qu'à louer la gentillesse et le dévouement des personnes
qui ont bien voulu veiller quelques instants sur mes effets.
Bien
que nous sommes vendredi, jour de repos hebdomadaire, les souks
jouxtants les quartiers autour de la mosquée restent animés.
J'achète quelques patisseries orientales pour ma famille.
Contrairement
à Damas sa voisine syrienne, Amman ne possède pas
de souks aussi variés, aussi achalandés, aussi typiques.
Je
poursuis la découverte de la capitale du royaume hachémite
en prenant de la hauteur.
D'abord, une drôle d'église de style orthodoxe m'interpelle.
J'ai du mal a pénétrer à l'intérieur.
Il faut montrer patte blanche. On me demande si je suis baptisé.
En Jordanie, plus de 90% de la population est musulmane. Le reste
est constitué de chrétiens, catholiques et orthodoxes.J'assiste
quelques instants à une célébration de baptème.
J'ai interdiction de prendre des photos. Pourtant, l'athmosphère
bien particulière, beaucoup d'encens et de lumière
attise ma curiosité.

Bizaremment,
il est plus facile d'entrée dans la mosquée Abdallah.
Elle fut construite en 1989 en mémoire du
roi Abdallah.
Deux élégants
minarets encadrent un immense dôme bleu.
Une
petite fringale me rappelle que je n'ai rien mangé depuis
la veille. Je m'engouffre dans un fast food local près de
la station de bus Abdali. Rien de bien folichon pour mon dernier
repas sur le sol jordanien.

A
peine 20 heures, je suis déjà rendu à l'aéroport
international d'Amman ,Queen Alia. J'avais envisagé de faire
le trajet du centre ville à l'aéroport soit plus de
30 kilomètres en vélo, je me suis ravisé.
Quelle
bonne idée j'ai eu! Les nombreux travaux à la sortie
de la capitale oblige à des déviations incessantes.
Je vais
devoir patienter avant le retour pour la France. Vers minuit je
trouverais un brin de sommeil avant de retrouver Ali. Nous avons
fait connaissance à Kerash en Jordanie. A ce moment nous
savions que nous serions ensemble dans l'avion de retour. Nous prenons
un dernier repas au fast-food. Nous échangeons nos sentiments
sur nos voyages respectifs.
Page
précédente
Page
accueil
 
|