Après un voyage aérien sans histoire, l'aéroport de Damas est en vue. A la descente de l'avion je m'attends à quelques tracasseries administratives. Pas du tout, les douaniers syriens se montrent trés aimables et trés accueillants.
          Après avoir récupéré mon gros sac et ma bicyclette sur le tapis roulant, je sors rapidement de la zone douane.
          Là, commence mon aventure. Le centre de Damas, se trouve à plus de 30 kilomètres de l'aéroport. Il n'est que 14 heures, j'ai tout le temps de m'y rendre par mes propres moyens. Il faut pour cela que je change de tenue. Opération délicate dans n'importe quel aéroport, mais d'autant plus compliqué quand vous êtes dans un pays où les chippendales n'ont pas une côte terrible.
          D'abord se faire le plus discret possible, trouver un coin un peu à l'écart. L'opération remontage du vélo peux commencer. J'étale mon matériel, toujours à la recherche d'une clé, d'une paire de blocage rapide, d'un bout de scotch...
          Tout cela sous les regard curieux des passants dont les sourires en coin en disent long sur les sentiments qu'ils ont à mon égard.
          Maintenant ça se complique. Le préposé au bureau du tourisme anticipe ma demande. Il m'invite à l'écart dans son bureau pour que je puisse terminer ma métamorphose en cycliste.

         Au bureau de change tout proche, j'échange mes euros contre de la monnaie locale, la livre syrienne. Un euro égal quarante cinq livres.
          " La route pour Damas c'est tout droit" me renseigne un policier en faction devant l'aéroport, c'est parti pour trois semaines de pédalées.
           Mes premiers tours de roues inaugurent ma découverte de ce nouveau pays. Depuis longtemps, j'ambitionne de visiter l'une des civilisations les plus anciennes au monde et sans doute l'une des plus hospitalières.
           Comment trouver un petit hôtel dans une ville de plus de deux millions d'habitants, quand on arrive pour la première fois dans un pays dont les panneaux de signalisation sont inscrits dans un alphabet différent de celui qu'on connait?
          Trés difficile, même avec un plan. Avec de la patience et plus d'une heure à chercher dans une circulation démentielle j'arrive enfin au Al Haramain Hôtel.

          Cet établissement se trouve au fond d'une impasse.L'accueil est trés sympatique.
           Je fais la connaissance d'un étudiant français qui poursuit des études sur les langues arabes. Il me donne quelques tuyaux sur la vie en Syrie en général. Je suis surpris de constater que sa connaissance géographique du pays aprés plusieurs mois de résidence, se limite à Damas et ses alentours.
          La nuit est tombée, je sors acheter une carte téléphonique, et une carte routière de la syrie. Nombreuses sont les boutiques qui tirent leur rideaux. La vie nocturne déplace les Damassiens vers le quartier des souks. J'aurais l'occasion de les découvrir à mon second passage dans cette ville.
           
           
                    

           Ce soir, je partage ma chambre avec trois autres voyageurs, cet hôtel ressemble à une auberge de jeunesse.
           Demain je prends la route...

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