Etape 7 :
Bolsano-Sillans (Autriche)

ITALIE

          Ce matin, ça ne rigole pas. Je serre les fesses. La route S12 particulièrement étroite et fréquentée par des gros tonnages, m'effraye. Déjà de bonne heure, de nombreux camions empruntent cette voie. A chaque doublement, c'est à dire toutes les dix secondes, je crains d'être écrasé contre le mur de soutennement à ma droite.
J'ai hâte que ce passage se termine mais je n'ai pas le choix. La vallée qui mêne au Brenner est tellement encaissée, que l'autoroute est pratiquement toujours surélevé. Elle cohabite avec la route où je roule, la rivière, et la voie ferrée.

          A Bressanone, au cinquantième kilomètre, je délaisse la S12 qui mêne à Innsbruck pour la S49 qui mêne à Lienz. Cette route moins fréquentée par les camions l'est tout autant pour les motos.
          Le paysage particulièrement vert témoigne de précipitations régulières.

          St Lorenzo di Sébato, Brunico, Monguelfo, Villabassa, autant de petits villages dont la qualité du fleurissement de chaque maison n'a pas son pareil. Les gerbes de géraniums, pélagorniums sont d'une abondance surprenante.
         
Les jambes sont bonnes aujourd'hui et avec l'aide du vent j'accumule les kilomètres.
 
          

          Au cours d'un voyage, je retire toujours quelque chose de positif de chaque rencontre. Lors d'une pause photo, je fais la connaisance d'un couple de français et de leur fils, qui voyage en camping car. Ils viennent du département des Deux- Sèvres et désirent pousser jusqu'à Venise.
          Ils sont étonnés de trouver un français à vélo et plus encore quand je leur dis que je poursuis jusqu'à Budapest.
          Nous partageons ensemble une bière bien fraîche avant que madame alourdisse un peu mon sac avec biscuits, chocolats et même pansements. Heureusement, je n'aurais pas besoin de ces derniers.
" Merci de votre générosité et bon voyage."

AUTRICHE

          A St Candido Innichen, dernière petite ville avant la frontière autrichienne je fais une halte coca. Souvent, en fin d'après midi, alors que mon corps réclame un peu de sucre je m'accorde ce plaisir d'une "boisson énergétique".
          Je passe l'ancien poste frontière à grande vitesse, celui -ci étant situé en pleine descente.

        Ici commence le pays des pistes cyclables. Goudronnées ou pas, elles permettent de découvrir la merveilleuse nature de ce pays.
        Car ici, souvent, il n'est pas question d'une petite bande traçée à la peinture pour délimiter un espace de sécurité. Non, il s'agit de véritables chemins ou routes aménagées à cet effet.

            

         De la frontière à Lienz, cette piste traverse des forêts en longeant la grande rivière alpine Drau, formée par la Kleine Drau et l'Isel.

         Ce soir, je n'ai pas, mais alors pas du tout envie de rejoindre ces magnifiques hôtels.
Pourtant, leur façade fleurie à l'excès sont un réel régal pour mes yeux d'amateur de fleurs et plantes en tous genre.
         La proximité d'un camping ne m'engage pas plus. Non, ce soir, j'ai envie de continuer à communier totalement avec cette nature si généreuse.

         La piste cyclable au delà de Sillans, fait quelques infidélités au traçé de la route. Tant mieux, je m'enfonce dans les bois pour ma première nuit en camping sauvage.

         Vingt heures sonnent aux cloches de l'église de la petite ville de Sillans. A cette heure, seuls quelques joggeurs s'attardent encore sur la piste.
Pour rester discret, j'ai préféré ne pas monter ma tente. Je compte dormir directement dans mon sac de couchage.
         Pourtant, une petite inquiétude semble poindre au fond de moi. Un coup de tonnerre, certes encore lointain vient troubler le silence de la forêt.
         Un second plus proche ne tarde pas à résonner. Les hauts sapins ne me permettent pas d'observer le ciel. Quelques gouttes de pluies commencent à tomber. Pourvu que cela ne dure pas, il fait nuit, il est trop tard pour monter la tente.
         Hélas! L'orage éclate. Blotti au fond du duvet, je prie pour qu'il cesse rapidement. Finalement, vers une heure trente du matin la pluie s'arrête de tomber.
         Trempé, transis, je décide de me changer complétement. Nu comme un ver, je fouille dans mon sac pour trouver tout ce que je peux trouver de plus chaud.
Heureusement, mon sac a prouvé son étanchéité.
         Impossible de me remettre dans mon duvet trempé, je m'installe sur un banc proche de la piste cyclable.
         Sans véritablement trouver le sommeil, je m'allonge sur ce banc vermoulu. La forêt continue à s'essorer. Quelle humidité!
          Le jour se lève de bonne heure à l'est.

 

 


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Voyage-Glbecyclo-Aventure

Itineraire EST 2004

Samedi 31/08/2004
Saint Julien en Genevois
Martigny (Suisse)
(140 km)

Dimanche 01/08/2004
Martigny (Suisse)-Domodossala (Italie)
(140 km)

Lundi 02/08/2004
Domodossola-Menaggio
(120 km)

Mardi 03/08/2004
Menaggio-Aprica
(100 km)

Mercredi 04/08/2004
Aprica-Bolsano
(140 km)

Jeudi 05 /08/2004
Bolsano-Sillans (Autriche)
(140 km)

Vendredi 06/08/2004
Sillans-Feld Am See
(130 km)

Samedi 07/08/2004
Feld Am See-Lölling
(100 km)

Dimanche 08/08/2004
Lölling-Lieboch
(100 km)

Lundi 09/08/2004
Lieboch-Kormend (Hongrie)
(135 km)

Mardi 10/08/2004
Kormend-Alsoörs

(150km)

Mercredi 11/08/2004
Alsoörs-Budapest

(125km)

Jeudi 12/08/2004
Budapest
(visite 40km)

Vendredi 13/08/2004
Budapest-Holice (Slovaquie)
(170km)

Samedi 14/08/2004
Holice-Bratislava-Vienne (Autriche)

(135km)

Dimanche 15/08/2004
Lyon la Part Dieu-
Saint Alban de Roche
(35km)

 
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