"Loger chez l'habitant", voilà un terme magique et un véritable sésame pour appartenir au clan des routards.
Pas de voyage réussi pour qui veut prétendre faire parti du cercle fermé des baroudeurs.
Même la télévision s'y met avec la série documentaire "J'irais dormir chez vous" où l'on peut voir un Aventurier de renom, qui propose un tour du monde insolite, en s'invitant chez l'habitant...
Sac au dos, Antoine de Maximy sillonne la planète et part à l'aventure avec un but : s'inviter à dormir chez les gens pour partager leur quotidien et apprendre à mieux les connaître.
Quand je rentre de voyage on me pose souvent la question, mais où dors- tu?
Oui c'est vrai, dormir chez l'habitant c'est se plonger dans le quotidien des habitants d'un pays. Pour cette raison j'apprécie ce contact, même si la barrière de la langue freine souvent les discutions.
En revanche, je ne recherche absolument pas cette formule systématiquement. Une fois ou deux par semaine suffit à ma curiosité. Rester seul le soir permet aussi d'assouvir mon intérêt pour d'autres nouveautés. C'est particulièrement vrai dans les villes où j'affectionne de découvrir les quartiers, les rues, les monuments, les curiosités, l'âme des cités.
Je quitte Peter après un petit déjeuner pris en commun. Les adieux sont brefs mais chaleureux. Merci pour ton hospitalité jeune homme et surtout bonne chance dans ta future carrière.
Le ciel est gris ce matin, un léger crachin brumifie l'atmosphère.

       Izvorul Muresului se trouve au pied des montagnes Hasmasu Mare, à une altitude de 900 mètres. Pas un touriste n'occupe le site du monastère. Seules trois femmes d'un certain âge désherbent les parterres de fleurs.

         Ce petit monastère se singularise par la qualité des fresques religieuses peintes à l'entrée d'un des édifices.

         La route de Gheorgheni à Sfantu Gheorgue réserve peu de surprise. Seul la rencontre avec un cyclocampeur aurait pu faire une petite récréation. Finalement lancé à toute allure dans une descente je lui adresse un simple et rapide geste de la main.
Cette étape se termine comme elle avait commencée, avec la pluie.

        Près de cent cinquante kilomètres parcourus, les jambes et surtout les cervicales sont douloureuses. Comme les routes roumaines sont usantes!

        L'important lors de ces longues étapes passées en bonne partie sous le crachin c'est de bien s'alimenter.
Ce soir, je suis de repos dans un gîte tenu par une jeune femme aux petits soins pour moi. Avant de savourer une bonne soupe bien chaude elle me fait goûter un apéritif maison fabriqué avec des fruits des bois de sa cueillette personnelle.
Une assiette copieusement garnie de pâtes parfaitement assaisonnées finie de me requinquer.
Dehors il pleut toujours...

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