Aujourd'hui l'étape fut longue plus de 150 kilomètres, chaude et le relief peu accentué.
J'ai décidé de ne pas traîner en route pour essayer de grignoter chaque jour l'étape que j'ai en retard. Je n'en fais pas une obsession, mais je garde en tête ce handicap pris dès le premier jour. Et puis j'ai hâte d'arriver en Roumanie.

        Ce matin la traversée de nombreux villages casse la monotonie du parcours.Les clochers des églises ou les châteaux d'eau me permettent de les repérer au loin.

        Les cigognes dont les nids sont perchés en haut des poteaux électriques sont pour moi une récréation.

        Chaque village me donne ainsi le loisir de les admirer.

        En fin de matinée, j'arrive au abord du lac Tisza. Cette région touristique offre des atouts intéressants en plein centre de la plaine dite Alföld, la deuxième plus grande surface d'eau de Hongrie après le lac Balaton.

        L'eau peu profonde y est propice aux baignades tandis que les parties plus profondes permettent de pratiquer divers sports nautiques.

        Le long des 80 kilomètres de côte s'étalent des colonies de vacances, des plages libres, des campings et des centres de location d'équipements de loisir.
La faune et la flore particulières de la réserve naturelle, ses espèces aquatiques, ses oiseaux et son gibier, représentent une aubaine pour les pêcheurs à la ligne et les chasseurs. La nature intacte de ce petit paradis offre un vrai paysage sauvage.

        Je quitte cette région à Tiszafüred, une des stations de vacances les plus appréciées du lac Tisza.
De nombreuses espèces d'oiseaux en sont des habitants permanents, dont les garzettes et les aigrettes, les spatules blanches, les cigognes noires et les très rares faucons sacrés.

        Je traverse le Parc national d'Hortobágy qui est le plus grand des parcs nationaux de Hongrie. Il fut créé le 1 er janvier 1973, et s'étale sur 82.000 hectares. Ce parc est inscrit depuis 1999 sur la liste du patrimoine mondial.
Ce parc est réputé par les spécialistes ornithologiques. J'aperçois un couple tapi dans un fossé et qui observe aux jumelles les rapaces, les marouettes, les limicoles,les aigles pomarins et impérial, le busard pâle et autres raretés.
Dans ces zones humides de la puszta, la steppe hongroise, toutes ces espèces sont protégées.

        Je longe ces espaces humides mais il m'est difficile de photographier cette faune et cette flore. Il me faudrait tout d'abord planquer pour les surprendre et surtout trouver un endroit où appuyer ma bicyclette pour m'arrêter.
Comme je regrette parfois de ne pas avoir de béquille sur mon engin. Toujours à la recherche d'un gain de poids maximum je me suis toujours interdit tout accessoire superflu: rétro, éclairage, garde boue, sacoche de guidon. Au contraire, j'élimine même des accessoires qui pourraient être essentiels comme un deuxième porte bidon. A ce propos je n'ai qu'un bidon de 0,5 l alors que dans le commerce on trouve aussi facilement des 0,75cl.
Donc, sans un appui que pourrait me procurer une béquille, il m'est impossible de poser mon vélo et sa remorque.
Dans ces plaines interminables, il ne faut pas avoir d'envi pressante car sauf à tenir le vélo d'une main et faire quelques contorsions avec le risque de se mouiller mieux vaut se retenir... surtout si l'on ne juge pas correctement de la direction du vent.

Il se fait déjà tard quand je pénètre dans cette grande ville de l'est de la Hongrie: Debrecen.

        Ma carte indique bien un camping, mais je ne le trouverais jamais. Aussi c'est dans un petit hôtel que j'échoue ce soir. Le temps de prendre une bonne douche, de manger et la nuit est déjà tombée quand je pars me dégourdir les jambes.
Je devrais donc me contenter de quelques photos de nuit de cette ville pour illustrer mon site.

        Pour les plus curieux je laisse un lien sur le site officiel de la ville.
http://www.debrecen.hu/

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