Etape 15 : |
A huit heures précise comme prévu, le patron de la station service vient récupérer les clés de l'appartement mis à ma disposition. Nous sommes dimanche, sa fille voulait sans doute faire la grasse matinée. Ne parlant pas un mot ni d'anglais ni de français les adieux sont brefs. Sur une quinzaine de kilomètres je refais en sens inverse la route déjà empruntée la veille. A partir de Pet Mogili, je suis à nouveau sur une route inconnue. Je me rapproche d'une centrale nucléaire, ceci explique peut être pourquoi il n'y a vraiment personne dans les parages. La route passe à moins de cinquante mètres du réacteur, je ne m'attarde pas. Pourquoi venir rouler dans ces coins reculés où aucun touriste ne viendra, et pour cause il n'y a rien à voir. Rien n'est beau. La terre elle-même paraît brûlée, les villages sont mortellement ennuyeux, pas entretenus, les mauvaises herbes poussent de partout. Les habitants eux- même paraissent désoeuvrés, voir résignés.
Mladinovo, autre village, anecdote identique. Je suis content de trouver un bar épicerie ouvert un dimanche après- midi. Les hommes jouent aux cartes, tout juste lèvent-ils la tête à mon entrée. En face de son magasin, des serres spécialement aménagées accélèrent le séchage de feuilles de tabac. Avant de quitter ce pays, je m'offre une dernière récréation en photographiant un des emblèmes de ce pays. La ville de Svilengrad avec ses vingt mille habitants s'affirme comme une ville d'importance par rapport aux villages traversés depuis deux jours. A l'approche des postes frontières à Kapitan Andreevo, une file ininterrompue de camions se forme. En plein soleil, chaque chauffeur patiente plusieurs heures dans l'attente d'un tampon d'entrée ou de sortie du territoire. Ce poste frontière marque une transition entre le monde occidentale et l'Orient. Les minarets des mosquées remplacent les dômes et clochers de nos églises. L'écriture, même dans une langue étrangère me semble plus accessible, finit le cyrillique! L'un a l'habitude de voyager à pied, fils d'agriculteur dans la Drôme, il a négocié un petit congé sabbatique avant de reprendre la suite de l'exploitation familiale. Je déniche facilement une chambre dans un hôtel vraiment bon marché. Pas le luxe mais je m'en fous un peu. Ce soir je pars visiter cette très belle ville qui compte environ cent mille habitants. Mes pas me conduisent tout droit au plus bel ouvrage de la ville: la mosquée de Selim. Construite par Mimar Sinam entre 1568 et 1575, sous le règne de Selim II, il releva le défi que lui avait posé la coupole de Sainte Sophie à Istanbul: faire une coupole encore plus large. Défi relevé puisque son dôme fait deux mètres de plus en diamètre. Memmet, jeune père de famille, de sortie avec son jeune fils et sa femme me sert de guide pour quelques précisions sur cet élégant édifice. Edirne est une ville très animée. Les restaurants, les kebabs nombreux proposent une nourriture simple et copieuse. Le patron de celui où je me suis arrêté vient me faire un brin de causette. Il m'offre un dessert, geste simple mais pas rare dans ce pays où l'accueil est une valeur sûre. Il se fait tard, la nuit est tombée. Je prends le temps de consigner quelques notes sur mon bloc, assis sur un banc. Les moustiques indésirables ont le don de m'irriter, non pas seulement la peau, mais aussi les nerfs. Je regagne ma chambre en espérant qu'ils ne seront pas trop nombreux à m'accompagner. |
Voyage-Gl Itineraire EST 2006 |
Dimanche 30/07/2006 Lundi 31/07/2006 Mardi 01/08/2006 Mercredi 02/08/2006 Jeudi 03/08/2006 Vendredi 04/08/2004 Samedi 05 /08/2006 Dimanche 06/08/2006 Lundi 07/08/2006 Mardi 08/08/2006 Jeudi 10/08/2006 Vendredi 11/08/2006 Samedi 12/08/2006 Dimanche 13/08/2006 Lundi 14/08/2006 Mardi 15/08/2006 Mercredi 16/08/2006 Jeudi 17/08/2006 |
Vous êtes le : |
|